wattie

vivre ou survivre?

Mercredi 15 octobre 2014 à 20:10

"la mondialisation de l'injustice sociale:
le refrain est connu: l'inexorable croissance des pays émergents serait une incroyable force de réduction des inégalités mondiales. ce que l'on dit moins, c'est que la montée des inégalités nationales, elle, n'a jamais été aussi criante et alarmante que depuis 3 décennies.

[...] en france, par exemple, si lke revenu national annuel par personne est en moyenne de 26000 E, les 10% des français les plus riches reçoivent 23% du revenu total national. selon l'économiste françois bourguignon, leur niveau de vie est plus de 6 fois supérieur à celui des 10% des français les plus précarisés. réparti sur l'ensemble de la population, cela donne une inégalité de revenus allant d'une moyenne de 40 000E par an et par personne à moins de 6000E.
[...]ces disproportions, qu'elles aient cours dans un Etat récemment sorti de la dictature ou au sein d'une vieille démocratie, sonnent conjointement la fin de ce "sentier de croissance équilibré", théorisé par les économistes robert solow et simon kuznets, et annoncent clairement celui de la mondialisation des inégalités. "amorcé dans les années 1980, son accroissement est devenu, au cours des années 2000, un fait reconnu et incontesté", affirme le chercheur en sciences sociales luc boltanski. ainsi, les 600 millions les plus pauvres au monde ne disposeraient en moyenne que de 300E par personne et par an, quand les 600 millions les plus riches bénéficieraient de 27000E "l'inégalité mondiale reste donc considérable, relève encore françois bourguignon, ancien économiste en chef de la banque mondiale. les 20% les plus riches bénéficient de conditions de vie encore 40 fois supérieures à celles des 20% les plus pauvres.
ce creusement des inégalités touche tous les pays et porte un coup au modèle néolibéral. basé sur des promesses d'inclusion [...]
le retour à une société de rentiers:
A cette inégale répartition des richesses nationales s'ajoute un taux de rendement du capital qui dépasse durablement, aujourd'hui, le taux de croissance de la production et du revenu. "c'était déjà le cas jusqu'au XIXè siècle, rappelle thomas piketty, et cela risque fort de redevenir la norme au XXIè siècle." par ce dérèglement , "le capitalisme produit mécaniquement des inégalités insoutenables et arbitraires". surtout, poursuit l'économiste français, il porte en lui les germes du retour à une société des rentiers". et la boucle est bouclée.
[...] avec la mondialisation la concurrence fiscale fait rage: partout le taux des tranches supérieures d'impôts diminiue, dans l'espoir d'attirer les capitaux et les entreprises les plus dynamiques. ce qui entraine un affaiblissement de l'Etat social. et les patrimoines, désormais, rapportent davantage après impôts (et paradis fiscaux)[...] tout cela alimente fortement la dynamique inégalitaire : en une vingtaine d'années, les fortunes de liliane béttencourt (qui n'a jamais travaillée) et de bill gates (retraité) ont été multipliées par plus de 10. pour l'économiste piketty, la suite ne fait aucun doute: "les ingrédients sont réunis pour que la part détenue par le centième et le millième supérieurs de la hiérarchie mondiale des patrimoines dans le capital de la planète atteigne des niveaux inconnus" bref c'est un retour à la belle époque qui se profile, voir pire: la fin de l'ascenseur social, le retour d'une société de classes, le triomphe des rentiers et de l'héritage.

comment empêcher ce scénario? comment contenir la progression sans limites des inégalités patrimoniales mondiales, qui s'accroissent actuellement à un rythme qui n'est pas soutenable à long terme, ce dont même les plus fervents défenseurs du marché autogéré feraient bien de se soucier? par l'impôt progressif. sur le revenu d'abord, pour réduire l'incitation aux rémunérations indécentes: l'auteur suggère que le taux de la dernière tranche puisse atteindre 80%, un seuil qui a été dépassé dans la plupart des pays riches à certains moments de leur histoire récente, pour "lever les recttes fiscales plutôt que mettre fin à ce type de revenus ou patrimoines, jugés socialement excessifs et économiquement stériles par le législateur. sur le patrimoine ensuite de manière à réduire sensiblement le rendement du capital dès lors que son accumulation entre les mêmes mains devient source de déséquilibre sociaux. mais dans ce dernier cas la mobilité du capital est telle que la mesure doit être mondiale ou au minimum régionale. utopique bien sûr. mais rien n'empêche de s'en rapprocher pour que in fine la démocratie l'emporte sur la ploutocratie en voie de constitution. [...]"

vers le retour de la belle époque?
[...] en 1981 un salarié travaillait 2 semaines au profit des actionnaires, et plus de 6 semaines aujourd'hui. et ces revenus en raison de la concurrence fiscale que se font les Etats, sont peu imposés (quand ils ne parviennent pas à échapper au fisc grâce à l'optimisation voire à l'évasion fiscale).
le travail maintenant. les inégalités dans la répartition du capital et de ses revenus ne peuvent faire oublier le partage de moins en moins égalitaire de la masse salariale. les 10% des salariés les mieux rémunérés captent près de 30% du total de la masse salariale. puisque les salariés les mieux payés sont souvent les mêmes que ceux qui possèdent le plus de patrimoine, les 10% de français les plus riches reçoivent plus du tiers du revenu total (travail et capital) produit en france chaque année. la moitié de la population doit se contenter d' 1/4 de celui-ci. la situation est encore moins reluisante dans le monde anglo saxon: aux usa, le décile le plus riche s'empare désormais de la moitié de la richesse produite. faut il y voir une préfiguration de ce qui nous attend en france? c'est à craindre.

néolibéralisme
[...] depuis les contre-révolutions conservatrices des années 1980 (reagan et tatcher), un nouveau retournement a eut lieu. un deuxième libéralisme, parfois qualifié de "néo", est apparu. autorisant lui aussi une accumulation sans frein du capital et des revenus, il pourrait nous faire revenir à un niveau d'inégalités qui était celui de l'avant première guerre mondiale.une belle époque se dessine pour les plus fortunés."


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Samedi 20 septembre 2014 à 15:06

"A chaque pénurie, les rumeurs courent et on cherche des responsables:

La Révolution française est pleine de rumeurs de complots, que l'ont dit fomentés par des aristocrates, des brigands, des prêtres, des marchands ou par la reine elle-même, explique l'historien américain steven kaplan, auteur de "la France et son pain, histoire d'une passion" (albin michel, 2010).
[...]
Des informations mal comprises, mal interprétées, suffisent à attiser la rumeur. Voit-on passer un convoi de grains destiné à approvisionner le département voisin qu'aussitôt on soupçonne des hauts placés d'emporter le blé pour l'entreposer et spéculer.
[...]
il s'y trouve encore en 1774 lorsque Louis XV meurt, léguant à son petit fils un royaume au bord de la guerre civile. Une nouvelle fois cette année là les récoltes sont médiocres.
"

(passage tiré du mag géo histoire consacré à la révolution française téléchargeable ici)http://www.relay.com/Covers/FicheProduit/40653.jpg
 

Vendredi 22 août 2014 à 11:10

 faute originelle: et l'homme créa le péché de chair.

au commencement était le doute. puis, de manière plus ou moins subtile, il fut détourné en désir condamné et débauche. comment le péché originel est il devenu sexuel?
[...]
"tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car du jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort." (genèse 2-17)

ni le mot "péché" ni la notion ne figurent dans les récits de genèse 2-3, ni même dans l'ensemble de la bible. [...] le mot de "péché" n'apparaît guère dans ces récits, mais dans le suivant, celui du meurtre d'abel par caïn (genèse 4-7). pour la bible, la vraie faute originèlle de l'humanité est d'avoir attenté à la vie du frère, même si, au cours de l'histoire de l'occident, ce crime a fait couler beaucoup moins d'encre que celui d'adam.

enfin, dans les textes de la genèse 2-3, il n'est nullement question de sexualité : le couple ne s'unit qu'au début du chapitre 4. l'ambition du chapitre 2 est ailleurs: elle est de décrire la création par dieu d'un être humain, d'énoncer l'interdit, puis de raconter la création du couple différencié, homme et femme. celle du chapitre 3, marqué par l'irruption du serpent rusé, est de montrer comment ce dernier va déformer l'interdit qui portait sur un seul arbre en une potentielle et insupportable privation de "tous" les arbres. le couple succombe à la suspicion et à la concupiscence ; il mange du fruit de l'arbre. défaut de confiance en un dieu qui, pourtant, faisait confiance... mais selon l'esprit du livre de la genèse, adam a plus désobéi que péché.

[...] 4 siècle plus tard surgit le terme de "péché originel" dans le propos d'augustin [...] il affirme que ceux ci (les petits enfants) sont baptisés en vue de la rémission de leurs péchés "à cause du péché originel", même s'ils n'ont pas eut le temps de pécher. par ailleurs augustin ferraillait contre le moine pélage qui prétendait que l'être humain peut, par ses mérites, gagner son ciel. non rétorque augustain, seule la grâce divine sauve une nature humaine indéfectiblement marquée par le péché : c'est le péché "originel".
dans sa démonstration, augustin s'appuie sur l'apôtre paul qui, voulant opposer adam et le christ, avait insisté sur la faute d'adam. malheureusment, le verset central du développement de paul (romains 5-12), fort obscur, a pu donner à penser que la faute d'adam n'était pas celle de l'humanité en général, mais celle des premiers parents- fuate historique qui enfermait toute l'humanité à venir dans une sorte de fatum grec, de destin implacable.
augustin, même s'il ne l'a pas formellement dit, a fait une interprétation historicisante du péché originel. puisque les parents ont péché, la suite des générations le contracte. mais, cerise sur le gâteau, augustion explique que le genre humain a été infecté par la "génération" de nouveaux êtres humains. le mot de sexualité n'est pas employé, mais c'est elle qui est visée. plus tard, au XVIè siècle, une fois que luther eut fait d'adam le modèle de la concupiscence, donc de l'envie, du désir dévoyé, l'aspect sexuel de l'affaire se renforça.
cette dérive plus populaire que théologique, prise dans un climat ambiant de discrédit du corps et de condamnation du sexe, finit par être la manière courante de comprendre ce fameux péché. voilà comment "croquer le fruit défendu", c'est à dire "ne pas faire confiance à la parole de dieu", devint "commettre le péché de chair". contresens manifeste, crime envers l'être humain créé bon -sexualité comprise- injure faite à dieu, mais aussi détournement utile qui évitait d'enquêter sur d'autres crimes telle la violence envers le frère.

[...] ainsi, culpabilité oblige, les croyants devinrent les acteurs de leur propre destruction. existe il crime plus parfait que celui que chacun, à son insu, a exercé contre lui même? 
[...] pourtant l'église catholique qui a hérigé le péché originel en dogme (concile de trente en 1546, qui reprend le concile de czarthage de 418) n'a pas renoncé à son interprétation historicisante (catéchisme de l'église catholique  §386-421,1993), même si elle souligne le côté "analogique" du récit biblique. 

passage tiré du dossier sexe et violence dans la bible du magazine "le monde des religions"n°66 http://www.lemondedesreligions.fr/mensuel/2014/66/index.php?contexte=p
 

Jeudi 17 juillet 2014 à 20:37

 c'est âgé de seulement 12ans, à la mort de son père, que louis fut couronné à reins par sa mère qui exerça la régence pendant sa minorité.

 

 au début de son règne, grâce à son courage et à la fermeté de sa mère, les révoltent des barons qui profitèrent de la faiblesse du pouvoir royale pour obtenir leur autonomie furent matées.

 

 vers 1242 roi guerrier et victorieux des anglais qui tentèrent de reprendre les territoires de l'ouest de la france, louis IX se signala bientôt par une vive piété et une foi intransigeante. [...]

 

 voulant laisser un royaume pacifié et où régnerait la justice, il envoya en 1247, dans les diverses parties du domaine royal, des religieux mendiants pour enquêter sur les abus qu'auraient pu commettre les agents royaux dans l'exercice de leurs fonctions ; à la suite de quoi une bonne partie des baillis et sénéchaux furent sanctionnés et remplacés par des personnes plus dignes.[...]en 1254, convaincu que l'échec de la croisade était dû à ses fautes et à celles des croisés, il allait désormais consacrer toutes ses forces à une réforme politique et morale du royaume, de façon à y faire régner la volonté de dieu et la paix. son prestige personnel lui permit d'intervenir comme arbitre dans de nombreux conflits territoriaux et dynastiques, tant en france que dans les pays voisins, et de faire prévaloir son arbitrage. [...]

 

 il développa toute une législation qui visait à renforcer les prérogatives royales dans le domaine de la justice : lorsqu'enguerrand de coucy eut fait pendre 3 juenes gens dont le seul crime avait été de chasser sans autorisation sur ses terres, louis IX refusa que ce seigneur soit jugé par ses pairs et lui infligea un câtiment. en 1262 il affermit la stabilité de la monnaie royale et établie sa prééminence par rapport à celle des seigneurs qui avaient encore le droit de battre monnaie. enfin, il promulgua entre 1254 et 1269 des ordonnances contre la prostitution, le jeu, le blasphème et le duel judiciaire dans le but de faire régner dans son royaume un ordre moral conforme aux enseignements de l'église.ses tendances acsétiques et pénitentielles ne cessèrent de s'accentuer dans les dernières années de son règne. en 1266 au grand désespoir de son entourage et de la plupart de ses conseillers, il décida de repartir en croisade [...] en tunisie où régnait al-mostansir dont il avait entendu dire qu'il était disposé à se convertir au christianisme. en fait, il n'en était rien, et le roi, à peine débarqué près de tunis, y mourut du typhus le 25 août en proférant les paroles: "jérusalem! jérusalem!".[...]nul n'a mieux mérité que lui le titre de "roi très chrétien", tant pour son sens de l'équité que par le souci permanent qu'il eut de ne pas faire de tort à autrui. [...]le respect dont il entourait les prélats et les clercs ne lui interdit jamais d'y jouer un rôle autonome: pour lui, l'église est un corps dont tous les baptisés sont les membres actifs et le souverain plus que quiconque, dans la mesure où son pouvoir procède de celui du christ. le roi de france est vassal de dieu, non du pape, et son action n'a pas à s'identifier à la politique ecclésiastique. aussi n'hésita t il pas à s'opposer à la juridiction des évêques français qui prétendaient intervenir dans tous les domaines de la vie sociale en abusant de l'excommunication, et à prendre ses distances vis à vis de la papauté dans les conflits qui l'opposèrent alors avec l'empereur frédéric II et à ses successeurs. [...]

 

 avec st louis commence à s'affirmer dans la réalité concrète un ordre de droit laïc qui confère à la puissance publique l'autorité législative et le pouvoir de rendre la justice. mais pour lui, la finalité du pouvoir temporel était d'ordre spirituel: s'appuyant sur les ordres mendiants dont il partageait l'idéal, il rêvait de faire de la france un "nouvel israël" et des français un peuple élu appelé à réaliser hic et nunc le royaume de dieu. non pas au détriment de l'église, comme son contemporain frédéric II, mais en obligeant celle ci à être fidèle à sa mission et aux exigences évangéliques. dans cette perspective, le rachat par st louis de la couronne d'épine en 1238/39 et la construction, pour l'abriter, de la ste chapelle située au coeur du palais royal prennent tout leur sens. ils constituent en effet le signe de la suprématie du roi de france, souverain directement inspiré par dieu qui agit comme s'il était le chef "charismatique" de la chrétienté à une époque où les papes et le clergé étaient souvent égarés par leur volonté de puissance et leurs ambitions temporelles.

 

 mais cette revendication n'était pas l'expression d'un désir d'hégémonie. si louis IX a été considéré comme un saint par le peuple et par l'église, c'est que, suivant la logique de la sainteté, il a recherché jusqu'au bout l'impossible harmonie des extrêmes : réconcilier le pape et l'empereur, associer la croisade et la mission, mener une existence de religieux tout en affirmant hautement la dignité royale. A la suite du christ il a finalement connu l'échec et la mort dans la solitude. sans doute est ce ce destin tragique qui explique qu'il soit le seul roi de france dont la popularité a largement dépassé les frontières de son royaume.[...]le souci de la justice semble avoir été une préoccupation majeure du roi [...].chez louis, nous l'avons vu, l'obéissance à l'église va de pair avec une certaine réserve vis à vis des institutions et des comportements ecclésiastiques. mais ce qu'il dénie aux institutions, il l'accorde aux exigences morales chrétiennes, et nul n'est allé aussi loin de son temps dans l'instauration d'une législation tendant à les mettre en pratique. au delà de l'anecdote, il apparaît avant tout comme un défenseur de la justice, lorsqu'il permet à quiconque de porter plainte contre les abus de l'administration royale, généralise la procédure d'appel à la justice royale et desserre l'étau féodal au double profit des individus et de l'état. de fait son désir de justice a contribué à affermir l'état comme représentant de la volonté générale, ce qui permet de comprendre que la république laïque de jules ferry ait pu se reconnaître en lui. mais la sainteté de st louis ne se réduit pas à un sens aigu de son devoir d'état et des exigences de son accomplissement. très marqué par l'évangélisme des ordres mendiants, il aspira également à s'identifier au christ souffrant et aimant : il portait une ceinture de crin autour de reins en guise de cilice et dormait quand il le pouvait sur un lit de bois. sa charité était sans limites : on a calculé que ses aumônes représentaient le dixième de ses dépenses de la cour! surtout, il cherchait, à chaque fois que cela lui était possible, à s'impliquer personnellement dans le service des pauvres: tous les samedis, en temps normal, il lavait les pieds à 3 d'entre eux, leur servait un repas et mangeait même leurs restes. a royaumont, abbaye qu'il avait fondée et où il effectua de nombreux séjours, il se comportait en simple religieux et donnait lui même à manger à un frère lépreux.diverses anecdotes signalent chez lui l'existence d'une vive tension entre la conscience d'être roi et la dévotion personnelle, et l'on peut se demander si la tentation de se retirer du monde ne l'a pas effleuré dans la dernière partie de son existence. mais cette contradiction s'est résolue par un compromis, qu'on appelle dans les textes de l'époque la "prud'hommie", manière de vivre dans le monde de façon chrétienne tout en honorant les exigences de son état, par opposition à la figure du "béguin" totalement confit en dévotions que certains de ses contemporains lui ont reproché -à tort- d'avoir été.[...] ainsi, il portait des chaussures apparemment normales mais sans semelles, ce qui lui permettait de pratiquer une forme d'ascèse sans que son entourage ne s'en aperçoive. ses paroles pieuses étaient réservées au cercle de ses familiers, [...]. en ce XIIIè siècle qui découvrit la vie privée et familiale, on trouve chez st louis une attitude emblématique-respect filial pour la mère, fidélité à l'épouse, attention aux frères et aux enfants- qui fait de lui une des premières figures du père de famille chrétien, attentif et sévère, qui prévaudra jusqu'au XXè siècle.

 

 

(passages tiré du texte st louis de la revue christus d'avril 2014)

 

Mercredi 4 juin 2014 à 20:17

 
"la construction européenne entérine, amplifie et promeut l'idée d'une citoyenneté européenne qui n'est articulée à aucun peuple européen. Jüngen Habermas a vu dans cette construction juridique la réalisation de l'idée de patriotisme constitutionnel dans une démocratie enfin débarrassée des oripeaux de la nation.
 [...] Le patriotisme constitutionnel n'exige des individus qu'une seule chose, qu'ils soient respectueux de la liberté de leurs compatriotes comme ces derniers doivent l'être de la leur.
 

[...] penser la communauté des citoyens à la place de la communauté du peuple. L'idée centrale de cette conception est que  l'identification des citoyens les uns les autres, doit se faire de manière privilégiée par le moyen de la constitution parce qu'elle est porteuse de principes rationnels relatifs à la protection des droits fondamentaux. Cela implique que les citoyens manifestent un attachement à l'Etat de droit plus fort que leur attachement à leur ethnie, à leur race, à leur sang, à leur nation, lesquels sont de toute façon disqualifiés.
 

 [...] Dans le contexte européen, le patriotisme constitutionnel signifie que l'appartenance à l'Union politique européenne ne résulte ni de la parenté géographique, ni la proximité culturelle, mais de la reconnaissance commune des principe de l'Etat de droit et des droits fondamentaux, sans lesquels il n'y aurait pas d'espace institutionnel stable pour l'exercice de la liberté. L'appartenance à une communauté de culture et d'histoire ne constitue plus, en revanche, le fondement nécessaire de la citoyenneté.

 [...] Depuis la création de l'Union Européenne, la formule rituelle n'a pas changé: "l'Union est fondée sur les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, ainsi que des principes qui sont communs aux Etats membres.
" (art. 6 du traité sur l'U E).
 

extraite tiré du dossier "Europe-Marché ou Europe-Puissance" "revue élément" n°151

http://www.revue-elements.com/images/imageelem/photoelem67.jpg

Mardi 6 mai 2014 à 21:27

 La nation est un problème, l'Europe est la solution

Vendredi 18 avril 2014 à 8:58

 le front national défend les frontières nationales pour lutter contre l'immigration facteur, selon lui, de l'exploitation des salariés. si l'arrivée d'immigrés, fragilisés par leur situation d'origine, permet de concurrencer, par le bas, le niveau de condition salariale, ce qui reste à prouver dans un pays où se pratique le smic et les conventions collectives, le nationalisme ne s'oppose pas à l'exploitation de peuples pour le profit d'autres. le discourt qui prétend préférer voir se développer les immigrés dans leur pays d'origine n'est qu'une vaste hypocrisie puisque, dans le même temps, sous couvert de non ingérence et de souveraineté des peuples, aucune action n'est souhaitée pour que ces peuples puissent s'épanouir et surtout pas pour acheter leurs productions à des prix plus élevés qui, pensent ils, pourrait remettre en cause notre niveau de vie. même de gaulle (dont j'aime son côté antiparti) ne l'a pas fait (voir sa franceafrique) dieu sait pourtant qu'il aimait parler de liberté des peuples. comment croire à la souveraineté d'un peuple quand celui-ci vit sous un régime autoritaire et exploiteur dont les dictateurs sont soutenus par des pays puissants dont la france fait partie? les frontières ne permettent pas le bien être mondial, ce système de nations est complice du capitalisme bien plus encore que le mondialisme. l'europe actuelle souffre d'ailleurs de ne pas être encore un véritable gouvernement européen mais un rassemblement de nations qui luttent non pas pour un bien européen collectif mais pour un bien supposé de leur nation respective; elles ne jouent pas le jeux du collectif, chacune s'efforce de tirer la couverture vers elle tout comme en intra nationale les classes sociales ou corporations et autres lobbies défendent leurs propres intérêts en faisant mine de lutter pour le bien commun (on l'a très bien vu pour la sncf lors de la réforme des retraites sous sarkozy).  quant au communisme et autre cgt, ont se souviendra du sort qu'ils ont fait aux autonomistes ou encore de leur absence d'intérêt des chômeurs avant l'apparition d'organisations comme AC! pour nous rappeler qu'ils ne sont là que pour faire marcher au pas "unifié" les salariés  dans une politique productiviste (et les non salariés alors? que deviennent ils?).  qui propose un revenu minimum garanti sans condition de recherche d'emploi? seul un monde fédéralisé avec des minimums vitaux, des salaires et une fiscalité harmonisés peut nous permettre de vivre dans une paix durable, de combattre efficacement toute exploitation des populations et de faire disparaitre, à long terme, les inégalités abyssales que nous connaissons aujourd'hui entre les individus. le mondialisme humaniste est l'orientation qu'il faut prendre même si les débuts seront difficiles car le but est honorable. par ailleurs, un régime nationaliste n'a jamais empêché les nationaux d'échapper à la misère ni d'échapper aux inégalités. traditions, identité sont des leurres qui implantent des frontières dans nos têtes et qui perpétuent des inégalités entre hommes et femmes, entre individus tout court ne serait-ce que dans les pays dits religieux, au nom des traditions sont aussi perpétuées des souffrances animales mais aussi humaine. l'individu nait libre et doit le rester. s'il existe une identité c'est celle de l'individu et non celle des masses. que chacun se juge soi- même plutôt que de juger l'autre. il est démonstratif que l'on puisse parfois se sentir plus libre dans une ville que dans un village.  un monde fédéralisé où la richesse des uns ne ferait pas scandal aux plus bas revenus est possible si l'on accepte de limiter le niveau de richesse, si l'on se scandalise du fait que des personnes puissent être propriétaire de plusieurs habitations quand d'autres n'ont pas même un toit,  si l'on se scandalise que des stars puissent collectionner des voitures tout en chantant la bohème et s'exiler pour échapper aux recettes collectives quand d'autres mangent à la soupe populaire. chanter la bohème et vivre dans ce luxe devrait faire rougir de honte, proner le nationalisme et tenter de ne pas participer pleinement aux recettes de l'Etat en plaçant de l'argent en suisse devrait faire rougir de honte. mais tant que des émissions comme gagner des millions ou autre jeux de lotterie feront recette, le scandal n'éclatera jamais.   combien de milliards faut il à un individu pour qu'il se sente rassasié? une quantité infinie car l'humain est ainsi, un puits sans fond. c'est donc au pouvoir politique de prendre le courage juste et de s'affranchir des lobbies mais aussi de brider son propre appétit pour instaurer ce plafond. et comme la plupart des choses du domaine économique et sociale que l'on veut appliquer efficacement et justement, il faudra que ce plafond devienne universel. c'est vers cet universalisme qu'il faut tendre. mais ça ne se fera pas d'un bon de géant, l'humanité devra entretenir sa patience ; chose bien difficile dans cette ambiance de zapping et de politique électoraliste de court terme. il parait que les français sont attaché à l'image royale du président et son folklore protocolaire, moi je préfère un président à l'image simple libéré de tout protocole mais à l'esprit royal; la noblesse dans l'âme plutôt que dans la forme.

Samedi 29 juin 2013 à 12:09

Vendredi 28 juin 2013 à 20:32

"elle m'intriguait, à cause de sa grande réputation d'intelligence et de son accoutrement bizarre [...] je réussis un jour à l'approcher. je ne sais plus comment la conversation s'engagea ; elle déclara d'un ton tranchant qu'une seule chose comptait aujourd'hui sur terre : la révolution qui donnerait à manger à tout le monde. je rétorquait, de façon non moins péremptoire, que le problème n'était pas de faire le bonheur des hommes, mais de trouver un sens à leur existence. elle me toisa: "on voit bien que vous n'avez jamais eut faim", dit elle. nos relations s'arrêtèrent là. je compris qu'elle m'avait cataloguée "une petite bourgeoise spiritualiste" et je m'en irritai. (simone de beauvoir à propos de simone weil encore adolescente)

(en 1932) son étude de la situation allemande lui fait comprendre que les révolutions prolétariennes annoncées par les marxistes sont dorénavant impossibles. l'impasse tient en partie au nombre de cols blancs -traditionnellement réticents à toutes alliance avec les cols bleus-, qui a grossi de façon inattendue durant l'essor capitaliste des années 20. de plus, la proportion de chômeurs fait en elle même barrage à la radicalisation des travailleurs, les patrons pouvant licencier à leur guise les employés trop rebelles.
l' inquiettant constat de simone lui confirme par ailleurs ce qu'elle soupçonnait depuis un certain temps: le parti communiste russe est irrémédiablement corrompu, de même que tous les partis qu'il chapeaute en europe. fait déplorable à ses yeux, les communistes allemands, que les nazis n'auront cesse de persécuter, ont eux mêmes contribué à l'ascension d'hitler en misant tous leurs efforts sur la défaite de leurs vieux ennemis, les sociaux démocrates. à la lumière de l'analyse historique contemporaine, les observation de weil frappent par leur lucidité.

son pessimisme se vérifie dans les derniers jours de janvier 1933, peu après la parution de ses articles sur l'allemagne: dans la foulée de l'incendie du reichtag, qui fait souffler un vent de panique sur tout le pays, hitler devient chancelier; il s'ensuit un exode massif de juifs, de syndicalistes, de communistes, de socialistes et autres tenants de la gauche. l'urss, de mèche avec hitler, ferme ses frontières aux communistes allemands." (!)

elle suit de près les évènements de berlin et se charge de trouver un toit à quelques uns des réfugiers allemands qui affluent par centaines en france. une procession d'exilés -dont beaucoup sont certainement des parasites et des agents doubles- profitent ainsi de l'hospitalité des weil, dont la patience est mise à rude épreuve. l'un d'eux, un socialiste doté d'un appétit gargantuesque, confie à mme weil le soin de repriser ses chaussettes et son linge pour ensuite lui reprocher d'avoir mal fait l'ouvrage. un autre, un célèbre ex-militant trotskiste du nom de kurt landau, la harcèle de ses théories politiques et court se réfugier dans une chambre du fond chaque fois que le fils de trotski sonne à la porte"


"premier biographe de staline, critique aussi lucide qu'incisif de l'urss, souvarine est devenu un ami cher à simone et il n'est pas étranger à sa virulente opposition au régime soviétique, très marquée à partir de 1933. dans le cadre de nombreuses réunions syndicales auxquelles elle participe tout comme dans ses écrits, simone compare maintenant le communisme russe au national socialisme d'hitler. malgré ce que prétend trotski, argue t elle, le régime russe n'est pas une déformation bureaucratique de la dictature du prolétariat promise par marx, mais bien une autre forme de fascisme. lénine et trotski ont exploité la classe ouvrière avec aussi peu de scrupules qu'un capitaliste de la pire espèce, et avec des résultats aussi désolants pour les travailleurs. dans aucun pays, même au japon, les masses travailleuses ne sont plus misérables, plus opprimées, plus avilies qu'en russie, écrit elle.elle dénonce également le fanatisme soigneusement cultivé que le régime stalinien a excité chez son peuple, l'amenant à accepter ses souffrances avec un mélange de dévouement mystique et de bestialité sans frein. en dernière analyse, le régime issu de la glorieuse révolution d'octobre s'est transformée en un système qui anéantirait méthodiquement toute initiative, toute culture, toute pensée.
les vues résolument antisoviétique que simone défend dans perspective. allons nous vers la révolution prolétarienne? sont admises aujourd'hui comme partie intégrante de notre zeitgeist. il faut cependant rappeler à quel point, en 1933, elles pouvaient paraître hérétiques dans les milieux gauchistes.
[...] le leader syndical marcel martinet estime que rien d'aussi brillant n'a été écrit depuis rosa luxembourg; boris souvarine voit en simone le seul cerveau que le mouvement ouvrier ait eu depuis des années.

"la révolution russe a évolué un peu comme la française" (de 1789) "la nécessité de lutter par les armes contre l'ennemi intérieur et extérieur [...] a causé la mort des meilleurs et a contraint le pays à se livrer à une dictature bureaucratique, militaire et policière qui n'a de socialiste ou communiste que le nom... la corruption du régime russe a entraîné celle des partis communistes, qui sont entièrement entre les mains de moscou. le parti communiste allemand a de grandes responsabilités dans la victoire d'hitler. le parti français recommence les mêmes bêtises criminelles."
"simone juge aussi le journal l'humanité qu'elle juge coupable d'autant de mensonges que la droite. elle renonce à l'idée de révolution, de plus en plus convaincue que cette forme de lutte finit par engendre de nouvelles formes d'oppressions."


 passages tiré de la biographie de simone weil par francine du plessix gray aux éditions fides


http://rivertext.com/images_weil/simone_coat.gif
 

Lundi 18 février 2013 à 20:22



Jeudi 13 décembre 2012 à 12:07

"il est de plus en plus facile d'aller en prison. des voleuses de couches au géant casino, des sdf prompts à subtiliser des flasques de wiskiy, des chauffards abonnés à la conduite sans permis... depuis l'instaurations en 2007 des peines planchers, des récidivistes d'un nouveau genre ont fait irruption dans les prisons françaises. auteurs de petits larcins et petits deals à répétition ont aujourd'hui leur place derrière les barreaux.

[autrefois, on côtoyait des délinquants professionnels, des casseurs, des braqueurs. et puis on a vu arriver les dealers, les mômes qui vendent 100 grammes de shit pour rapporter à manger, les types ivres qui font des crises en pleine rue...
on y trouve des malades psychiatriques, des chômeurs, des sans papiers, des syndicalistes. c'est un système qui sert désormais à gérer les problèmes sociaux.]

attention aux idées reçues. 80% des personnes écrouées restent enfermées moins d'un an, les détenus passent en moyenne 9 mois sous les verrous. parmi cette foule disparate, les assassins ne sont qu'une infime minorité. les homicides volontaires ne représentent, de fait, que 6% des condamnations.

[contrairement au discours politiques et médiatiques, les prisons américaines sont remplies, non de criminels dangereux et endurcis mais de vulgaires condamnés de droit commun pour des affaires de stupéfiants,cambriolages, vols ou simples troubles à l'ordre public, pour l'essentiel issus des fractions précarisées de la classe ouvrière] relevait le sociologue lo¨c wacquant dans "les prisons de la misère".

[la prison demeure la sanction des pauvres ... aujourd'hui les petits cambriolages et autres délits de ce genre sont bien plus punis que les délits financiers commis par les cols blancs]

l'enfermement est il au moins efficace? parvient il à protéger la société et à favoriser la réinsertion des délinquants et criminels à leur sortie?
les statistiques ... en juin 2012 par un collectif de professionnels du monde judiciaire et de chercheurs, se passent de commentaire. parmi les personnes sortant de prison sans aménagement de peine, 63% font à nouveau l'objet d'une condamnation dans les 5ans qui suivent leur libération. ... à l'inverse, les peines exécutées ou achevées en milieu ouvert ont démontré une plus grande efficacité.

[quand on sort on a qu'une idée, c'est de se venger. quand un type fait une tentative de suicide, s'il se loupe, on le met au mitard pour le punir... les gens sortent avec la haine chevillée au corps.la pire des choses à faire pour un être humain c'est de le déposséder de son pouvoir d'être auteur de sa vie ... la prison est un lieu où l'on apprend aux enfermés à n'avoir aucune responsabilité, on les infantilise. c'est paradoxal, quand on veut leur donner  le sens des responsabilités]

et son coût! le budget de l'administration pénitentiaire pour l'année 2012 ... l'équivalent d'environ 40% du budget de la justice.
quant au plan de constructions de nouveaux établissements voté sous le gouvernement précédant, il est supérieur d'un milliard d'euros (3.5).

[la collectivité est plus protégée par l'insertion que par l'expulsion]

au canada,... certains condamnés purgent leur peine hors prison, en bénéficiant d'un suivi renforcé (mesure de la probation) . selon une étude américaine de 2007, le taux de récidive est plus important quand la peine a consisté en une incarcération que dans le cas d'une probation. de 59% dans les quatre ans qui suivent la libération, il chute à 33.5%.

[les personnes incarcérées pour délits liés aux drogues sont très majoritairement des usagers contrairement à ce qui est dit]

ainsi, le portugal tolère la détention de n'importe quelle drogue, pour un usage personnel, dans des quantités équivalant à 10jours de consommation. 10 ans après, grâce à la mise en place de commissions de dissuasion, les résultats sont prometteurs: les 15-20ans consomment moins et la petite délinquance liée au trafic a baissé.

[la prison ... non seulement ne résout rien, mais elle aggrave potentiellement l'état psychique et la situation sociale du condamné. la question de la réparation doit être mise en avant dans le dispositif de la sanction]

(texte extrait de l'enquête paru dans le trimestriel regards http://www.regards.fr/ d'hivers 2013 sous le titre provocateur : prisons :faut il les fermer?)

Mardi 28 août 2012 à 20:07

Diable ou satan
Le satan
Le personnage biblique du satan a une histoire mouvementée. Son nom en témoigne : nous avons deux mots français pour le dire, satan et diable. Avec le temps, la perception de son rôle a considérablement changé.

Dans l'Ancien Testament, en hébreu, le mot satan désigne d'ordinaire l'"ennemi" ou l'"adversaire", au sens le plus courant des termes. C'est l'ennemi au combat (1er livre de Samuel chap 29 verset 4) ou mon voisin qui se tourne contre moi. Dans 3 textes seulement est-il considéré comme un personnage dont le nom indique la fonction, le satan. Ainsi, dans le prologue du livre de Job (1-2), sur le modèle des agents de renseignements dont aimaient se servir les officiels de l'empire perse, il fait partie de la cour céleste et est chargé de faire rapport à Yhwh (Dieu) sur la conduite des humains. Pour exercer sa fonction, il dispose de pouvoirs étendus : il peut provoquer des catastrophes naturelles, des pillages, la maladie ou la mort. Tous les moyens sont bons pour éprouver le coeur humain. ... faire la vérité sur eux, les accuser quand ils ont mal agit, les provoquer même pour vérifier leur fidélité. ...

Dans le Nouveau Testament, Luc est celui qui permet le mieux de voir les différentes traditions qui circulaient sur le personnage. Le satan se rencontre 5 fois chez lui (10,18 ; 11,18 ; 13,16 ; 22,3.31). La première et la dernière  occurences ne manque pas d'intérêt. D'abord, en entendant les 72 disciples rapporter qu'ils avaient eu raison des démons, Jésus réagit en ces mots :

Je voyais l'adversaire (satanas) du ciel comme un éclair. (10,18)

Dans ce texte, le satan joue le même rôle que dans le prologue de Job ; il est au ciel, il fait partie de la cour céleste et il est défini comme l'accusateur des humains auprès de Dieu. La dernière mention du satan dans Luc exprime d'ailleurs très bien cette fonction :

Simon, Simon! L'adversaire vous réclame pour vous passer au crible comme au grain. Moi, j'ai prié pour toi afin que tu ne perdes pas confiance (22,31)

Ces deux citations permettent de voir jusqu'à quel point le rôle du satan est perçu, d'en bas, comme une menace. Sa perspicacité sans faille et sa capacité  de percer l'intimité des humains en fait un "adversaire" redoutable. De façon paradoxale, il dit un aspect de Dieu qui représente un danger pour les croyants. On comprend donc que la tradition ait eu tendance à accentuer l'aspect négatif du satan, jusqu'à en faire le chef d'un commando de démoins s'attaquant à la santé des humains (luc 11,15 à 19), ou la source par excellence du mal (Luc 22,3). Tout un parcours pour celui qui, à l'origine, était présenté comme un serviteur dévoué de Yhwh).

Diabolos

Le verbe grec diabollô signifie "accuser","dénoncer" ; il a bien ce sens l'unique fois où le Nouveau Testament l'emploie (Luc 16,1). Le diabolos, nom correspondant, est l'"accusateur", l'"adversaire". Dans le Nouveau Testament, diabolos est un autre nom du satanas (transcription grecque de l'hébreu satan). La Vulgate l'a rendu par diabolus, ce qui a donné "diable" en français.

Dans les synoptiques, le diabolos se rencontre surtout dans les récits de Matthieu et Luc sur sa confrontation avec Jésus (Matthieu 4,1à11 ; Luc 4,1à13). A l'origine, dans la Source, il devait jouer le rôle du serviteur de Yhwh qu'on retrouve dans le prologue de Job. Mais aux yeux des deux évangélistes, il devait avoir pris des couleurs beaucoup plus négatives, comme on le voit dans le célèbre récit de Matthieu sur le jugement :

Eloignez-vous de moi, maudits! Entrez dans le feu perpétuel réservé au rival (diabolos) et à ceux de sa troupe. (Mt 25,41)

Le diable subit donc le même changement de sens que le satan, transformation qui a tendance à se généraliser dans le Nouveau Testament.

Votre père à vous est le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. C'était un tueur depuis le commencement, établi hors la vérité, car sans vérité en lui, parlant faux, selon sa nature qui est le mensonge, et du mensonge il est le père. (Jean 8,44)

Ce texte est typique de la tradition johannique, qui identifie le diable au serpent des origines (Genèse 3). Le diable est essentiellement un menteur et un tueur, parceqsu'il a trompé le premier couple et est donc responsable de l'entrée en scène de la mort qui afflige toute l'humanité. L'auteur de la première lettre de Pierre, quant à lui, a eut l'idée de cette image marquante :

Soyez raisonnables, veillez : votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. (1P 5,8)

Le sens négatif des mots satan et diable est courant et a fortement marqué l'imaginaire chrétien. Il rend malheureusement difficile la compréhension des textes dans lesquels le personnage exprime un aspect essentiel de l'expérience humaine du Tout-autre. Le propre de la rencontre avec cet Ailleurs déroutant, c'est d'apprendre à l'être humain à faire la vérité sur lui-même, à aller au-delà des apparences et des illusions qu'il peut avoir à son propre sujet. Impossible de se cacher face à l'Autre. Cette rencontre est certes libératrice. Mais elle a aussi un côté menaçant, car les humains passent beaucoup de temps à se cacher des autres et d'eux-mêmes. Le diable ou satan, à l'origine, était la personnification d'un aspect de la crainte de Dieu dont parle la Bible, moins peur d'un être mauvais, que désarroi face à l'inconnu qui sait tout sur tous.

J'ai traduit le diabolos de la Source par l'"examinateur". Ce terme me semble important dans la mesure où il donne sa coloration au texte. Dans "la tentation de Jésus" dans le désert (non pas le désert des mille et une nuits, mais le rude refuge des opposants aux régimes en place. Jésus a accepté de se faire plonger dans l'eau à l'appel de Jean? Voilà où ça le conduit, en dehors du système. C'est de là, à partir de la marge, qu'il sera capable de passer le test qui s'en vient.La Source fidèle à son habitude continue son travil de sape de toutes les certitudes et sécurités. L'examinateur se dit qu'il sera sans défense devant lui, à sa merci, comme tous les autres avant lui. Le test peut commencer) ... nous ne sommes pas devant un récit de tentations orchestrées par le "diable", ennemi juré de Dieu et de ses serviteurs et servantes, mais devant un récit d'épreuves, de tests, administrés par un officiel de la cour céleste. Le contexte est le même que celui du prologue de Job. Là, alors que Dieu se réjouissait de la fidélité de son serviteur Job, le satan lui conseillait de cesser de protéger ce dernier, cela l'empêchait de bien faire son travail et de montrer comment le saint homme n'était pas mieux que les autres (Jb 1,8à12). En Luc 22,31, cité plus haut, le même satan voulait secouer les disciples de pied en cap pour en démontrer la veulerie : Jésus avait certes passé le test, mais, selon l'examinateur, ce ne serait pas le cas de ses proches. Dans la Source, c'est avant même que Jésus commence à répondre à l'appel de Jean que l'examinateur veut lui sonder les reins et le coeur. Son hypothèse de travail, c'est que le Nazaréen est bien comme tous les autres et que Dieu serait bien mal venu de lui faire confiance. Dans la scène de la tentation de Jésus, c'est le Dieu vivant qui veut savoir à qui il a affaire avec Jésus. Peut-il avoir foi en lui?

Evidemment, la scène n'est pas rapportée comme s'il s'agissait d'un évènement historique. Si Jésus a été secoué de par sa rencontre avec Jean, il a certes bien pu vivre une épreuve de fond, qui l'a obligé à descendre jusqu'aux racines de son être. Mais ce n'est pas de cela que parle la Source. Elle n'écrit pas une biographie du Nazaréen. ... la première fois qu'elle fait mention de Jésus, elle ne dit de lui que son nom. C'est sans doute étrange à nos yeux, mais ce n'est pas l'homme Jésus qui l'intéresse, mais son sens pour l'existence humaine. ... Les réponse que la Source donne au test qu'elle se formule à elle même sont celles que l'examinateur, désabusé après avoir été si souvent déçu, rêvait depuis toujours de pouvoir rapporter à son patron divin.

Lundi 19 mars 2012 à 20:15

http://www.rom1.fr/chris_blog/wp-content/uploads/2012/01/marilyn_monroe_milton_greene_3.jpg

Passages du livre Marilyn Monroe, confession inachevée:


Je savais à quel point j'étais médiocre. Mon manque de talent, j'avais l'impression de le porter comme une robe bon marché. Mais, mon Dieu, comme je voulais apprendre! Me transformer, m'améliorer! je ne désirais rien d'autre. Ni hommes, ni argent, ni amour, mais la possibilité de jouer la comédie. Avec les projecteurs et la caméra braqués sur moi, je me voyais soudain telle que j'étais. Si maladroite, si vide, si inculte! Une orpheline morose avec une cervelle comme un petit pois!

Mais j'allais changer. Immobile et silencieuse, je regardais de tous mes yeux. ... J'avais un nouveau nom, Marilyn Monroe. Il me fallait renaître sous ce nom. Et mieux réussir cette naissance que la première fois.

...

elle me guida dans mes lectures. Je lus Tolstoï et Tourgueniev. Ces deux auteurs me passionnèrent... Mais je n'avais pas l'impression pour autant d'enrichir mon esprit.


Oui il y avait quelque chose de spécial chez moi, et je savais ce que c'était. J'étais le genre de filles qu'on retrouve morte dans une chambre minable, un flacon de somnifères vide à la main.


Quand on est jeune et bien portant, on peut être résolu au suicide le lundi, et retrouver toute sa gaieté le mercredi.


Un homme était en train d'escalader la fenêtre de ma chambre. Je pris une grosse voix d'homme et lançai d'un ton indigné:

- Dites donc, qu'est ce que vous faites là?

L'homme ressortit la tête pour regarder dans ma direction.

- Allez vous en, criai-je, toujours de ma grosse voix, sinon j'appelle la police.

L'homme se mit à marcher vers moi. Tournant les talons, je pris mes jambes à mon coup.

Il était prêt de minuit. Pieds nus, avec une de ces chemises de nuit très succinctes, alors à la mode, qui m'arrivait juste en dessous de la taille, je courrais dans la rue totalement déserte.

... Ce n'est pas un cambrioleur, poursuivit l'inspecteur d'un ton sévère. Il connaît votre nom et votre adresse. Il revient après que vous l'avez chassé. De toute évidence il ...

L'autre policier, qui était en train de fouiller mon visiteur, lui sortit un pistolet de la poche.

-Hé, fit-il, coupant la parole à l'autre, c'est un 38 de service!Où vous avez pris ça?

A l'expression "38 de service" je compris qui était mon visiteur. C'était le policier aux yeux trop rapprochés qui m'avait aidée à toucher mon chèque ... Il s'était souvenu de mon nom et de l'adresse que j'avais inscrits au dos du chèque.

... Je racontais mon histoire aux inspecteurs. L'autre voulu nier mais les policiers trouvèrent sur lui une carte de police... ils l’emmenèrent.

Le lendemain, les inspecteurs revinrent me voir. Ils m'expliquèrent que le flic en question était nouveau dans le métier, qu'il était marié et qu'il avait un bébé de quatorze mois. Ils me sauraient gré, me dirent ils, de ne pas porter plainte contre lui, ce qui aurait été fâcheux pour la réputation de la police.


Le sexe est une chose bien déroutante quand il vous laisse de glace. Quand je me réveillais le matin,après mon premier mariage, je me demandais si le monde entier était fou, à faire en permanence un tel battage autour du sexe. C'était un peu pour moi comme si j'avais entendu vanter du matin au soir les mérites incommensurables de la poudre à récurer.

... Ensuite, quand je me mis à lire, je tombai sur des mots comme "frigide","marginale" et lesbienne". Je me demandai alors si je n'étais pas les trois à la fois.

Un homme qui m'avait embrassée une fois m'avait dit qu'il était bien possible que je sois lesbienne parce que apparemment le contact des hommes-en l’occurrence, le sien-ne provoquait chez moi aucune réaction. ... Sans compter cette tendance inquiétante chez moi à toujours éprouver du plaisir en regardant une femme bien faite.

Maintenant que j'étais amoureuse, je savais qui j'étais. Pas lesbienne, en tout cas. Quant au monde, il n'était pas fou d'être à ce point excité par le sexe. En vérité, il ne l'était pas assez.


La gentillesse est la plus étrange qualité que l'on puisse trouver chez un aman-,ou chez n'importe qui.


Je restais à la maison, prenais des courts d'art dramatique, lisais des livres.

Un, surtout, m'emballa plus que tout ce que j'avais lu jusqu'alors : l'autobiographie de Lincoln Steffens. C'était pour moi le premier livre qui semblait dire la vérité sur les gens et sur la vie. Un livre plein d'amertume, mais de force qui ne se faisait pas simplement l'écho de toutes les fables dont j'avais toujours eu les oreilles rebattues, selon lesquelles les gens s'aimaient les uns les autres, la justice triomphait en toutes circonstances et les gens importants de la nation agissaient toujours au mieux des intérêts de leur pays. Lincoln Steffens savait tout sur l'injustice et sur les pauvres gens. Il connaissait les mensonges dont se sevraient certains pour se pousser en avant, connaissait l'arrogance des riches. C'était à croire qu'il avait eu une existence aussi dure que la mienne. J'adorais son livre. Pendant que je le lisais, j'oubliais que je n'avais pas de travail et que je n'étais pas "photogénique".

...

-A votre place, dit-il à mi-voix, je n'irais pas clamer mon admiration pour Lincoln Steffens. Ca ne peut que vous attirer des embêtements. On va raconte partout que vous êtes une rouge.

-Une rouge? M'étonnais-je.

-Une révolutionnaire, précisa M. Mankiewics. Ne me dites pas que vous n'avez jamais entendu parler des communistes?

-Pas beaucoup, dis-je.

-Vous ne lisez pas les journaux?

-Je saute ce qui m'ennuie.

...

Je n'arrivais pas à croire qu'on puisse s'en prendre à moi parce que j'admirais Lincoln Steffens. Le seul autre personnage politique que j'avais jamais admiré, c'était Abraham Lincoln. J'avais lu tout ce que j'avais pu trouver sur lui. C'était à mes yeux le seul Américain célèbre qui me ressemblait un peu, du moins dans son enfance.

Quelques jours plus tard, le service de publicité me demanda d'établir une liste des 10 plus grands hommes du monde. J'inscrivis en tête le nom de Lincoln Steffens et le type du service de publicité secoua la tête.

-Il va falloir rayer celui-là,dit-il. NOus ne voulons pas qu'on enquête sur Marilyn.

Je compris alors ... Je ne parlais donc plus jamais de lui, à personne... mais je continuai à lire le deuxième volume en secret et planquai les deux volumes sous mon lit ... ma première action clandestine.


Jamais un homme aux dents trop bien rangées ne m'a attirée. En vérité, les sourires de publicité pour dentifrice m'ont toujours déplu


J'avais rêvé toute ma vie d'avoir de l'argent, mais le million de dollars que J.H. m'offrait maintenant ne représentait rien pour moi.

-Je ne te quitterai pas, lui répondais-je. Et je ne te trahirai jamais. Mais je ne peux pas t'épouser, Johnny. Parce que tu vas guérir. Et plus tard, un jour ou l'autre, je risque de tomber amoureuse. ...

-Je ne guérirai pas et je veux que ma fortune te revienne quand je ne serai plus là.

Mais je ne pouvais pas dire oui. ... Il voulait être sûre que jamais plus de ma vie je ne connaîtrais la faim et la pauvreté.

... Joe Schenck a essayé de me convaincre.

-Qu'est ce que tu as a perdre?...

-Moi-même. Je ne me marierai que pour une personne que pour une seule raison-l'amour.

Il m'a demandé:

-Qui préfèrerais-tu épouser- un garçon pauvre que tu aimes ou un homme riche qui ne te déplaît pas?

-Un garçon pauvre que j'aime ais-je répondu.

-Tu me déçois, a-t-il rétorqué. Je te croyais plus fine mouche.

... Après sa mort ... je n'ai jamais regretté le million que j'avais refusé. Mais je n'ai jamais cessé de regretter ...,le meilleur homme du monde.


Les soirées hollywoodiennes non seulement me déconcertent, mais encore me déçoivent bien souvent. Et ma déception se précise par exemple lorsque je fais la connaissance d'une vedette que j'admirais depuis mon enfance. ... Je me suis souvent ainsi tenue silencieuse durant des heures au cours d'une réception à regarder mes idoles de l'écran se transformer sous mes yeux en fantoches sans envergure.


Les grands manitous des studios sont très jaloux de leurs prérogatives. Tout comme ceux de la politique, ils aiment choisir leurs propres candidats à la renommée. Ils n'aiment pas que le public s'en mêle et leur colle sur les bras une créature de leur choix en déclarant : "c'est elle qu'on veut."

Mercredi 7 mars 2012 à 20:58

Qui l'eu cru, c'est en Europe, de l'atlantique à l'oural, pourtant le continent le plus paisible, qu'il y aurait le plus de mafias. Pire encore , ces mafias depuis ces dernières années ne cesseraient d'affirmer leur puissance. Pourquoi?

 

Le coût du blanchiment d'argent:

Depuis les mesures prises aux USA pour durcir les conditions de blanchiment d'argent, de nombreuses mafias se sont rapatriées sur le continent  européen où elles étaient déjà fortement implantées depuis la chute du communisme (le passage brutale d'une société administrée à une société libérale favorise l'implantation des mafias tout comme le capitalisme sauvage, la culture de clans, les troubles politiques comme les guerres civles ou les révolutions...)

Mais aussi grâce aux paradis fiscaux.

 

La crise:

 Lors de pénurie de liquidité, les institutions financières en difficulté se montrent beaucoup moins regardantes sur la provenance de l'argent de leurs déposants, signalerait un rapport des services secrets italiens (Ce rapport alerterait aussi sur le fait que certaines institutions risqueraient d'être prises sous contrôle mafieux et ainsi donner naissance à de véritables banques mafieuses comme ce fut le cas en Russie dans les années 90).

 

La corruption:

Mais les mafias s'exportent aussi grâce à la corruption galopante dans la pratique des affaires et criminalisent ainsi le monde jusqu'à ses élites que la criminologie italienne désigne sous le terme bourgeoisie mafieuse (politique, économico-financière, sportive, du spectacle [les renseigenment intérieurs de France s'inquiétaient d'ailleurs du rapprochement entamé du showbiz avec celui du milieu via la consommation de drogues]...). Cette bourgeoisie mafieuse use d'un discours libéral mais sa logique consiste à profiter de la dérégularisation et de la dérèglementation pour mieux contourner le marché en utilisant ses réseaux criminels.

 

Cette criminalisation du monde officiel n'est plus hélas un phénomène limité à l'Italie; elle se note non seulement dans les autres pays d'Europe ... comme cela peut exister en France à l'occasion de certains grands contrats. Bien qu'il ne s'agissent pas forcément du phénomène mafieux à proprement parlé mais de mécanismes de corruption où des acteurs de premiers plan frayent avec des intermédiaires en tout genres disposant parfois de liens scélérats avec le milieu, cette corruption en France est d'ailleurs facilitée par son système juridique où "le parquet dépendant du pouvoir peut s'inviter dans l'instruction d'affaires délicates pour calmer les ardeur de la justice".

 

Un monde mafieux sans mafias

"Le discours économique dominant préfère occulter cet aspect des choses en parlant de retournement de conjoncture mais les enquêtes du congrès américain permettent de dire que la criminalisation du monde économique dépasse désormais le simple cadre des élites mafieuses. Le FBI soulignait que la crise des subprimes a mis à jour des pratiques mafieuses, mais désormais sans la mafia.

 

                                                                                  L'aubaine de la privatisation des secteurs public:

 

"Depuis 2011, la crise des dettes souveraines en Europe oblige les Etats, sous la pression de ces mêmes forces financières prédatrices qui ont été à l'origine de la crise, à prendre des mesures qui vont toutes dans le sens d'une nouvelle réduction de leur périmètre d'action. Or ces recettes, notamment la privatisation des secteurs publics, quand on les regarde d'un point de vue criminologique, spont aux antipodes de ce qu'il faudrait faire. Elles ont toutes fortement criminogènes et l'histoire des années 1980-2000 témoignent du rôle décisif qu'elles ont eu dans l'essor du phénomène mafieux" ...

"Mais l'idéologie dominante était alors celle de : l'Etat moderne, Etat modeste pour reprendre le titre d'un célèbre essai de Michel Crozier, alors chef de file en Europe de ectte sociologie néolibérale. ... La fraude, depuis la fable des abeilles de Mandeville, n'est pas une question sérieuse chez les néolibéraux puisqu'elle participe même à la création de richesse" (! cette fameuse richesse; ce "tout pour l'argent")

 

"Le plus paradoxal, c'est que si la crise des subprimes a invalidé en théorie la plupart des recttes néolibérales, la crise des dettes souveraines a contraint les Etats à y recourir à nouveau. ... Il est donc à craindre que les Etats, encadrés par la fameuse règle d'or, se retrouvent plutôt enfermés dans une cage dorée qui ne leur donnera plus les moyens de lutter efficacement contre les forces de la prédations privée. ... En témoignent les velléités de retour aux vieilles doctrines périmées de l'Etat gendarme défendues y compris par des esprits étrangers aux sempiternels discours des officines néolibérales de plus en plus relayés par une partie médiatique dominant."

 

 RESTREINDRE L'ETAT AUX SEULES FONCTIONS REGALIENES (JUSTICE,POLICE,ARMEE) SERAIT LA PIRE DES ILLUSIONS POUR COMBATTRE LA MAFIA CAR EN CE DOMAINE, LES SEULES FORCES REPRESSIVES NE SUFFISENT PAS. L'histoire démontre que de nombreux acteurs méconnus ont un rôle stratégique dans la lutte contre les forces de la prédation privée.

Ainsi les agents qui se retropuvent en 1ère ligne face aux logiques mafieuses n'appartiennent pas aux forces répressives: ce sont les services du fisc, de l'inspection du travail ou les services sociaux. Leur efficacité dépende de leur protection statutaire. Qu'en sera t il demain si ces agents sont menacés d'être renvoyés par un petit chef sensible aux injonctions politico-mafieuses?"

ET Dieu sait qu'il y a des détails encore plus infimes "comme l'infiltration des universités pour mettre la main sur certains diplômes (d'architecture, de médecin ou d'avocats par exemple) c'est déjà le cas en Russie où certaines universités rackettent désormais leurs propres enseignants qui doivent s'acquitter du pizzo sous peine d'être licenciés.

 

Partout où ils sont programmés, ces reculs de la puissance publique -indépendament du fait que les atteintes à l'Etat providence ... ont toujours pour objectif caché une réduction du pouvoir démocratique- représentent une étape supplémentaire dans l'accroissement des pouvoirs criminels.

 

         L'enjeu est donc crucial:

 

"LA PERIODE PRESENTE POURRAIT BIEN ETRE LA 1ERE ETAPE QUI, SOUS LA PRESSION DES MARCHES, FERA BASCULER L'OCCIDENT VERS UN DESEQUILIBRE PUBLIC/PRIVE OFFRANT LES CONDITIONS D'UN POSSIBLE TRIOMPHE DES MAFIAS..." C'est donc une partie de bras de fer très inégale mais décisive qui se joueen sordine. La question criminelle (ndlr la sérieuse pas les délinquents de rue) reste évidemment la grande absente des agendas officiels; il s'agit surtout de sauver la monnaie, de trouver de nouvelles économies budgétaires, de rassurer les agences de notation etc...

 

POurtant, de la capacité qui sera laissée à l'Etat pour maîtriser correctement la pression criminelle, en ne se limitant pas à la nécessaire mais insuffisante réponse répressive, dépendra à terme la survie du vivre ensemble et de l'Etat de droit. Pour l'avoir négligée, les Européens ont laissé à partir de 1991 la Russie ... s'enfoncer dans un système illibéral marqué par la domination mafieuse. ... C'est le profil même de la société à venir qui se dessine en cette période de crise. .... Outre ce qui se passe dans certaines banlieues françaises, les évolutions préoccupantes de plusieurs régions, comme la région PACA ou la Corse, subissant depuis quelques années la domination de discrets réseaux politico-économico-criminels, en offrent un avant goût amer."

 

texte tiré de la revue Etudes de mars 2012 "Crise des dettes souveraines et essor des mafias" de Jacques de Saint Victor

Mardi 24 mai 2011 à 20:07

Tant de polémique avec les radars. Sont ce les radars ou certains niveaux de limitation des vitesses qu'il faut revoir ou encore la tolérance de dépassement passée de 10km/h à 5? Car dénoncer les radars sans contester les limitations de vitesse ça reviendrait à souhaiter pouvoir les dépasser impunément non? idem pour la contestation de l'interdiction des détecteurs de radars. Car si l'on admet que les niveaux maximum des vitesses sur les route autoroutes... sont toutes bonnes alors il faut s'y limiter ou assumer la prune et ce qui s'en suit quand on les dépasse consciemment.

L'idéal serait un gps qui, plutôt que de nous indiquer où sont les radars et la limitation de vitesse appliquée sur son parcours, empêche automatiquement son véhicule d'aller audelà de cette vitesse une sorte de limitateur de vitesse automatique en somme ainsi nous roulerions sereins.

Samedi 21 mai 2011 à 12:30

Complot piège ou pas ce qui est sûre c'est que DSK est un récidiviste (http://youtu.be/mn-N7rXg504) en matière de viol et de tentative de viol (et puis ici il y a tout de même des traces de griffures, sperme.. sur la victime:

http://www.rue89.com/2011/05/16/le-texte-plainte-deposee-contre-strauss-kahn-traduction-204138 

et 7 chefs  d'accusations sont à sa charge)donc s'il fini derrière les barreaux ce ne sera que justice enfin rendue et certainement pas une perte pour la gauche anti capitalisme de casino.
  De plus, ceux qui tenteraient encore de défendre DSK (les mêmes qui défendaient hier Polanski?) devraient se dire que sa mise à l'arrêt dans la course à la présidentielle de la République française épargnera de nombreuses femmes qui auraient à coup sûre subi les futures charges de cet homme en rûte incontrôlé renforcé qui plus est de sa toute puissance présidentielle et de l’immunité dont il aurait profité comme Chirac président en a déjà bénéficié.

Quant à la situation humiliante que DSK vit dans cette prison de new york et qui choque nos politiques et bien que ces derniers en prennent note quand ils traiteront des conditions de vie dans nos prisons car cette humiliation, TOUS les prisonniers la vivent.

La justice française devrait prendre exemple sur celle des USA pour ce fait où l'on peut constater que les menottes se passent autant autour des poignets des faibles que de ceux des puissants. Tout comme il ne devrait pas y avoir de prison VIP sur le territoire de la République, la justice doit être la même pour tous et si l'incarcération est humiliante pour un puissant notable, elle l'est tout autant pour un faible inconnu.

Si le PS s'attriste de cette actualité ils devraient se soulager de ne pas avoir cautionné d'avantage cet homme pour prendre la tête de notre ETat. Quelle aurait été le visage de la France si cette actualité avait eut lieu avec DSK comme président de la République française? (ah oui, si tel avait été le cas, peut être que ce fait divers aurait été étouffé et que la politique se serait poursuivie de bon train; alors il ne faudrait pas s'étonner de la progression de l'abstention lors des élections).

Mais au fait, qui dans ces sphères de la politique ignorait le récidivisme de DSK? Cela ne semblait gêner personne que ce malade sexuel puisse toujours exercer comme élu ni même se présenter à ces élections présidentielles. Les coups bas sont pourtant courant en politique alors pourquoi ce silence jusque là? Quel homme a t on failli risuer de voir à la tête de notre pays? En politique il n'y a jamais trop de transparence.

Si DSK avait été un simple agent de sécurité, ses méfaits lui auraient fait perdre son droit d'exercer sa profession depuis longtemps déjà.

Décidément je me demande si un jour l'égalité sera établie en cette République de France.

Jeudi 12 mai 2011 à 10:32

Hier j'entends sur BFM business qu'une proposition vient d'être lancer pour créer une bourse de l'eau comme il existe une bourse pour chaque matière première notamment le pétrole pour, est il argumenté faire varier son prix en fonction de l'offre et de la demande autrement dit à la hausse vu les sécheresses qui s'enchainent et son utilisation croissante par l'industrie et l'agriculture (sans parler de l'exploitation du gaz de schiste qui profilfère et "dévore" l'eau tout en polluant par notamment des acides qui y sont mélangés et des risque de remontées de radioactivité dans l'atmosphère.

 

Puis j'entends que l'Etat projète de retirer les panneaux d'avertissement des radars. tiens il m'avais sembler les entendre promettre le contraire lorsqu'ils annonçait qu'ils allaient servir d'avertissement sur une plus longue distance; sous l'occupation allemande il se disait: radio paris ment radio paris est allemand aujourd'hui on remplace allemand par capital et un jour mafia. Oui mafia car jamais deux sans trois et hier le troisième tableau annonciateur de notre futur décidément bien noir fut un enchainement d'analyse sur France 2 dans l'émission "face aux français" où étaient invités Manuel Vals et Jaques Attali qui entre autre parlait que la mafia progressivement s'implantait dans l'économie mondiale pas besoin d'être un grand analyste pour le prédire faut bien que l'argent se blanchisse.

 

et pendant ce temps on polémique sur une porche comme si c'était une découverte que dsk était riche et Ségolène s'est teinte en rousse on vous avait bien dit que c'était une sorcière putain ce que le peuple peut être con trop souvent. eT cette direction du foot qui projetterait d'engager plus de blanc pour miser moins sur les muscle et plus sur la tactique! Je savais pas que la machine à remonter le temps était déjà inventée. mais le foot y a bien longtemps qu'il n'y a plus d'esprit d'équipe puisque tout est carrière donc les joueurs jouent perso pour pouvoir mieux se vendre tient ils devraient se faire côter en bourse comme david bowie.

 

On nous abreuve de nation de collectif d'esprit d'équipe mais c'est de l'aveuglement pour nous faire marcher en rang bien serrer sans rechigner car tout est esprit individuel; toute l'économie est basé sur ce sytème libéral du chacun pour soi de la concurrence sauvage que les noyauteur du système maintiennent par toujours plus de marché déréguler à bas l'Etat! qu'ils disent et tout cela avec leurs fumeuses argumentation que la dérégularisation promet la baisse des prix (pour ne pas dire la baisse de la qualité car il arrive un moment où tout est tellement compresser qu'il faut produire de la merde pour vendre pas cher car la technologie ne fait pas tout sans compter qu'il faut l'amortir si on a le temps avant qu'elle ne soit pompée par la concurrence.

Regardons Obama c'était un beau signe d'espoir hein? Mais Obama est pied et poings lié par ces grands élus ultra libéraux comme l'Europe le fut par Reagan et Tatcher.

 

 

quant à la France elle a beau pleurée de sa misère sociale mais elle à plus souvent voté à droite qu'à gauche cette hypocrite et encore si c'était une droite sociale à la De Gaulle mais non c'est à droite droite et 2012 n'est pas sûre de changer vu les sujets politiques et autres faits divers qui se vendent.

 


Vendredi 25 mars 2011 à 10:19

 
 
Certains musulmans devraient lire ou relire le coran qui préciserait ceci : "dis à ceux qui ne as croire : "je n'adore pas ce que vous adorez et vous n'adorez pas ce que j'adore. A vous votre religion et à moi la mienne"

Puis ajoute le professeur Ali Ekber Toptchibachy "il n'y a pas de missionnaires dans l'Islam. Je n'ai pas le droit en tant que musulman de venir vous dire " soyez musulmans" ... JE NE PEUX PAS PRETENDRE QUE MA RELIGION EST MEILLEURE QUE LA VOTRE. Celà est absolument défendu par le coran ("la signification des rites" de l'alliance mondiale des religions aux éditions désiris)



Lundi 7 mars 2011 à 20:28

Je suis né d'ici mais je vis d'ailleurs
mon corps est ici mais j'ai la tête, bien, ailleurs
moins je suis ici et mieux je suis à moi
hélas la vie sociale me rattrape vite et me broie
difficile d'être fin dans un monde envahi de brutes
je choisis la solitude pour mieux m'éviter des chutes

heureusement y a l'amour, unique ou multiple
il me fait de la vie un de ses disciples
une oasis où je peux renaitre même de la mort
que serait la vie sans amour?
un circuit de compétitions où règne la consommation

je suis né d'ici mais je vis ailleurs
loin de ces cases étriquées que nous imposent les bailleurs
la liberté est plus grande dans mes songes qu'en ce monde
c'est comme la beauté, plus fine à l'intérieur qu'à l'extérieur

si Jésus revenait, combien de plus le suivrait?
les questions sans réponses ne sont pas une maladie

Lundi 28 février 2011 à 21:02

Ils parlent d'honneur d'amour fidélité
ils se marient comme ils se baguent adolescents
ils parlent respect valeurs humanité
mais qui nettoie sa pisse quand elle tombe à côté?
foutre bavardage y a trop de dire pour être sage

j'aime mal les gens mais j'en aime bien

ils parlent d'aventure de jeunesse et d'action
feu rouge en plein désert qui ose encore le voir en vert?
les politiques se suivent ils gueulent et votent sans dérive
ils parlent d'argent de monde corrompu
et les passions qui ne rapportent plus tombent à l'abandon

j'aime mal les gens mais j'en aime bien

ils parlent de Patrie de traditions
mais qui pratique les rites par conviction?
la Terre est un gâteau dont même le pâtissier n'a plus sa part

la mort n'apprend rien sinon l'humanité vivrait bien

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