wattie

vivre ou survivre?

Vendredi 20 mars 2015 à 8:42

l'état d'esprit des opposants à l'impôt dans ce propos tenu par Marc Bonnant ancien bâtonnier de Genève, correspondant en France de grands cabinets d'avocats d'affaires parisiens comme celui de maitre jean marie darrois, grand mai de sarkozy, conseil de fabius ou du milliardaire françois pinault et avocat de grands groupes comme EADS:

"l'impôt c'est le vol [...] le secret bancaire participe à la protection de la sphère privée. l'Etat est toujours un intrus [...] nous n'aimons ni les assistés, ni les parasites. NI les fonctionnaires. à nos yeux, l'égalité est une violence faite à la liberté. elle n'est que la revendication des vaincus, si elle n'est la revanche des faibles. elle ne saurait être inscrite au frontispice de monuments publics. le principe d'égalité est pervers, qui légitime l'arrogance des cendreux et autres grisaille. l'inégalité est féconde. elle ensemence l'espoir et met en oeuvre la volonté". maitre bonnant n'est pas le seul à penser ainsi. des Etats entiers, que l'on nomme paradis fiscaux, défendent le même raisonnement [...] : nation par nation, la richesse du monde échappe à son peuple.

en france ou en europe il n'est pas une journée où le récit politique ne comporte les mots "crise", "austérité", "rigueur", "dette"... l'argent pourtant, est là - et bien là. seulement voilà, le peu de cas qui est fait de la lutte contre la fraude fiscale, comme s'il s'agissait d'une véritable guerre à mener, au delà des discours incantatoire, a assis l'idée au fil des ans qu'il s'agissait d'un problème se situant à la marge de l'économie mondiale. les statistiques disponibles, probablement en dessous de la réalité, sont là pour témoigner du contraire."

"En 2010, un an après que sarkozy a annoncé la fin des paradis fiscaux durant le G20, le FMI, qui n'est pas réputé pour être une organisation révolutionnaire, a évalué que le bilan cumulé des seuls petits paradis fiscaux insulaires s'élevait à 18 000 milliards de dollars. soit, le tiers du PIB mondial ... en 2012, le tax justice network, une ONG de référence dans ce type de problématiques, a placé dans une fourchette de 21 000 à 32 000 milliards de dollars le montant des avoirs dissimulés dans les paradis fiscaux. selon les données disponibles, la moitié de cette fortune offshore serait détenue par 91000 personnes, c'est à dire 0.001% de la population mondiale, et l'autre moitié par 8.4 millions d'individus, soit 0.14% de la population. en france, une commission d'enquête du sénat a estimé, toujours en 2012 que la fraude et l'évasion fiscales représentaient un manque à gagner pour les finances publiques pouvant atteindre chaque année 80 milliards d'euros. plusieurs sénateurs, membres de ladite commission, n'hésitent pas à dire aujourd'hui que ce chiffre a pu être sous évalué.

le paradis fiscal n'est pas seulement le lieu qui permet l'évitement de l'impôt. c'est aussi la boîte noire de la corruption[...]

le 29 mai 1937, après la réélection de franklin delano roosvelt à la tête des USA, son ministre des finances, livra au président une note du trésor sur la fraude et l'évasion fiscale: "année après année, l'enquête sur les rentrées de l'impôt sur le revenu révèle le combat toujours plus acharné des individus fortunés et des entreprises pour ne pas payer leur juste part des dépenses de leur gouvernement.

"les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée; mais trop de citoyens veulent la civilisation au rabais."

extrait tiré de la postface du livre
http://livre.fnac.com/a7589434/Fabrice-Arfi-Le-sens-des-affaires

Lundi 19 janvier 2015 à 11:22

Plus que le terrorisme
c'est contre les guerres et les violences sous toutes les formes
que les populations devraient manifester.

le terrorisme vient de terroriser. la guerre officielle, celle des Etats qui en ont les moyens, terrorisent tout autant que les dits terroristes (la guerre du vietnam avec ces bombes au napalms qui brûlaient des villages entiers femmes et enfants compris, le gaz moutarde des tranchées, les violes, le pillage et les tortures qu’essaiment toutes les guerres). le terroriste, c'est le soldat du pauvre. comme le dit un slogan: qui sème la misère récolte la colère. tant qu'il y aura des exclus il y aura des révoltés. l'exclusion créé la misère (sociale et /ou psychologique) cette misère est le terreau où pourront recruter des mouvements extrémistes de tout poils (politique ou religieux peut importe de toute façon tout cela n'est qu'un masque de communication, de propagande pour donner un sens à leur guerre. mais au fond, il ne s'agit que de volonté de prise de pouvoir, de conquête. si l'on veut réellement lutter efficacement contre la terreur il faut choisir la solidarité plutôt que la compétition. or notre monde choisi depuis perpète la compétition via l'économie libérale qui créé du même coût de l'exclusion (rentabilité et prise de bénéfice voulus toujours croissants oblige). prise de richesse croissante au profit d' une minorité; le partage n'existe pas et passer un seuil de fortune on ne peut plus croire que celle ci ait été acquise honnêtement. la fortune des uns va forcément au dupent d'autres.c'est la même chose pour les ressources certains pays gaspillent pendant que d'autres manque de trop. les Etats s'accordent pacifiquement tant qu'ils trouvent des ententes commerciales, tant qu'il reste des marchés à conquérir.

A partir du moment où l'on emploi le mot conquérir peut on réellement parler de paix?

Vendredi 28 juin 2013 à 20:32

"elle m'intriguait, à cause de sa grande réputation d'intelligence et de son accoutrement bizarre [...] je réussis un jour à l'approcher. je ne sais plus comment la conversation s'engagea ; elle déclara d'un ton tranchant qu'une seule chose comptait aujourd'hui sur terre : la révolution qui donnerait à manger à tout le monde. je rétorquait, de façon non moins péremptoire, que le problème n'était pas de faire le bonheur des hommes, mais de trouver un sens à leur existence. elle me toisa: "on voit bien que vous n'avez jamais eut faim", dit elle. nos relations s'arrêtèrent là. je compris qu'elle m'avait cataloguée "une petite bourgeoise spiritualiste" et je m'en irritai. (simone de beauvoir à propos de simone weil encore adolescente)

(en 1932) son étude de la situation allemande lui fait comprendre que les révolutions prolétariennes annoncées par les marxistes sont dorénavant impossibles. l'impasse tient en partie au nombre de cols blancs -traditionnellement réticents à toutes alliance avec les cols bleus-, qui a grossi de façon inattendue durant l'essor capitaliste des années 20. de plus, la proportion de chômeurs fait en elle même barrage à la radicalisation des travailleurs, les patrons pouvant licencier à leur guise les employés trop rebelles.
l' inquiettant constat de simone lui confirme par ailleurs ce qu'elle soupçonnait depuis un certain temps: le parti communiste russe est irrémédiablement corrompu, de même que tous les partis qu'il chapeaute en europe. fait déplorable à ses yeux, les communistes allemands, que les nazis n'auront cesse de persécuter, ont eux mêmes contribué à l'ascension d'hitler en misant tous leurs efforts sur la défaite de leurs vieux ennemis, les sociaux démocrates. à la lumière de l'analyse historique contemporaine, les observation de weil frappent par leur lucidité.

son pessimisme se vérifie dans les derniers jours de janvier 1933, peu après la parution de ses articles sur l'allemagne: dans la foulée de l'incendie du reichtag, qui fait souffler un vent de panique sur tout le pays, hitler devient chancelier; il s'ensuit un exode massif de juifs, de syndicalistes, de communistes, de socialistes et autres tenants de la gauche. l'urss, de mèche avec hitler, ferme ses frontières aux communistes allemands." (!)

elle suit de près les évènements de berlin et se charge de trouver un toit à quelques uns des réfugiers allemands qui affluent par centaines en france. une procession d'exilés -dont beaucoup sont certainement des parasites et des agents doubles- profitent ainsi de l'hospitalité des weil, dont la patience est mise à rude épreuve. l'un d'eux, un socialiste doté d'un appétit gargantuesque, confie à mme weil le soin de repriser ses chaussettes et son linge pour ensuite lui reprocher d'avoir mal fait l'ouvrage. un autre, un célèbre ex-militant trotskiste du nom de kurt landau, la harcèle de ses théories politiques et court se réfugier dans une chambre du fond chaque fois que le fils de trotski sonne à la porte"


"premier biographe de staline, critique aussi lucide qu'incisif de l'urss, souvarine est devenu un ami cher à simone et il n'est pas étranger à sa virulente opposition au régime soviétique, très marquée à partir de 1933. dans le cadre de nombreuses réunions syndicales auxquelles elle participe tout comme dans ses écrits, simone compare maintenant le communisme russe au national socialisme d'hitler. malgré ce que prétend trotski, argue t elle, le régime russe n'est pas une déformation bureaucratique de la dictature du prolétariat promise par marx, mais bien une autre forme de fascisme. lénine et trotski ont exploité la classe ouvrière avec aussi peu de scrupules qu'un capitaliste de la pire espèce, et avec des résultats aussi désolants pour les travailleurs. dans aucun pays, même au japon, les masses travailleuses ne sont plus misérables, plus opprimées, plus avilies qu'en russie, écrit elle.elle dénonce également le fanatisme soigneusement cultivé que le régime stalinien a excité chez son peuple, l'amenant à accepter ses souffrances avec un mélange de dévouement mystique et de bestialité sans frein. en dernière analyse, le régime issu de la glorieuse révolution d'octobre s'est transformée en un système qui anéantirait méthodiquement toute initiative, toute culture, toute pensée.
les vues résolument antisoviétique que simone défend dans perspective. allons nous vers la révolution prolétarienne? sont admises aujourd'hui comme partie intégrante de notre zeitgeist. il faut cependant rappeler à quel point, en 1933, elles pouvaient paraître hérétiques dans les milieux gauchistes.
[...] le leader syndical marcel martinet estime que rien d'aussi brillant n'a été écrit depuis rosa luxembourg; boris souvarine voit en simone le seul cerveau que le mouvement ouvrier ait eu depuis des années.

"la révolution russe a évolué un peu comme la française" (de 1789) "la nécessité de lutter par les armes contre l'ennemi intérieur et extérieur [...] a causé la mort des meilleurs et a contraint le pays à se livrer à une dictature bureaucratique, militaire et policière qui n'a de socialiste ou communiste que le nom... la corruption du régime russe a entraîné celle des partis communistes, qui sont entièrement entre les mains de moscou. le parti communiste allemand a de grandes responsabilités dans la victoire d'hitler. le parti français recommence les mêmes bêtises criminelles."
"simone juge aussi le journal l'humanité qu'elle juge coupable d'autant de mensonges que la droite. elle renonce à l'idée de révolution, de plus en plus convaincue que cette forme de lutte finit par engendre de nouvelles formes d'oppressions."


 passages tiré de la biographie de simone weil par francine du plessix gray aux éditions fides


http://rivertext.com/images_weil/simone_coat.gif
 

Mercredi 7 mars 2012 à 20:58

Qui l'eu cru, c'est en Europe, de l'atlantique à l'oural, pourtant le continent le plus paisible, qu'il y aurait le plus de mafias. Pire encore , ces mafias depuis ces dernières années ne cesseraient d'affirmer leur puissance. Pourquoi?

 

Le coût du blanchiment d'argent:

Depuis les mesures prises aux USA pour durcir les conditions de blanchiment d'argent, de nombreuses mafias se sont rapatriées sur le continent  européen où elles étaient déjà fortement implantées depuis la chute du communisme (le passage brutale d'une société administrée à une société libérale favorise l'implantation des mafias tout comme le capitalisme sauvage, la culture de clans, les troubles politiques comme les guerres civles ou les révolutions...)

Mais aussi grâce aux paradis fiscaux.

 

La crise:

 Lors de pénurie de liquidité, les institutions financières en difficulté se montrent beaucoup moins regardantes sur la provenance de l'argent de leurs déposants, signalerait un rapport des services secrets italiens (Ce rapport alerterait aussi sur le fait que certaines institutions risqueraient d'être prises sous contrôle mafieux et ainsi donner naissance à de véritables banques mafieuses comme ce fut le cas en Russie dans les années 90).

 

La corruption:

Mais les mafias s'exportent aussi grâce à la corruption galopante dans la pratique des affaires et criminalisent ainsi le monde jusqu'à ses élites que la criminologie italienne désigne sous le terme bourgeoisie mafieuse (politique, économico-financière, sportive, du spectacle [les renseigenment intérieurs de France s'inquiétaient d'ailleurs du rapprochement entamé du showbiz avec celui du milieu via la consommation de drogues]...). Cette bourgeoisie mafieuse use d'un discours libéral mais sa logique consiste à profiter de la dérégularisation et de la dérèglementation pour mieux contourner le marché en utilisant ses réseaux criminels.

 

Cette criminalisation du monde officiel n'est plus hélas un phénomène limité à l'Italie; elle se note non seulement dans les autres pays d'Europe ... comme cela peut exister en France à l'occasion de certains grands contrats. Bien qu'il ne s'agissent pas forcément du phénomène mafieux à proprement parlé mais de mécanismes de corruption où des acteurs de premiers plan frayent avec des intermédiaires en tout genres disposant parfois de liens scélérats avec le milieu, cette corruption en France est d'ailleurs facilitée par son système juridique où "le parquet dépendant du pouvoir peut s'inviter dans l'instruction d'affaires délicates pour calmer les ardeur de la justice".

 

Un monde mafieux sans mafias

"Le discours économique dominant préfère occulter cet aspect des choses en parlant de retournement de conjoncture mais les enquêtes du congrès américain permettent de dire que la criminalisation du monde économique dépasse désormais le simple cadre des élites mafieuses. Le FBI soulignait que la crise des subprimes a mis à jour des pratiques mafieuses, mais désormais sans la mafia.

 

                                                                                  L'aubaine de la privatisation des secteurs public:

 

"Depuis 2011, la crise des dettes souveraines en Europe oblige les Etats, sous la pression de ces mêmes forces financières prédatrices qui ont été à l'origine de la crise, à prendre des mesures qui vont toutes dans le sens d'une nouvelle réduction de leur périmètre d'action. Or ces recettes, notamment la privatisation des secteurs publics, quand on les regarde d'un point de vue criminologique, spont aux antipodes de ce qu'il faudrait faire. Elles ont toutes fortement criminogènes et l'histoire des années 1980-2000 témoignent du rôle décisif qu'elles ont eu dans l'essor du phénomène mafieux" ...

"Mais l'idéologie dominante était alors celle de : l'Etat moderne, Etat modeste pour reprendre le titre d'un célèbre essai de Michel Crozier, alors chef de file en Europe de ectte sociologie néolibérale. ... La fraude, depuis la fable des abeilles de Mandeville, n'est pas une question sérieuse chez les néolibéraux puisqu'elle participe même à la création de richesse" (! cette fameuse richesse; ce "tout pour l'argent")

 

"Le plus paradoxal, c'est que si la crise des subprimes a invalidé en théorie la plupart des recttes néolibérales, la crise des dettes souveraines a contraint les Etats à y recourir à nouveau. ... Il est donc à craindre que les Etats, encadrés par la fameuse règle d'or, se retrouvent plutôt enfermés dans une cage dorée qui ne leur donnera plus les moyens de lutter efficacement contre les forces de la prédations privée. ... En témoignent les velléités de retour aux vieilles doctrines périmées de l'Etat gendarme défendues y compris par des esprits étrangers aux sempiternels discours des officines néolibérales de plus en plus relayés par une partie médiatique dominant."

 

 RESTREINDRE L'ETAT AUX SEULES FONCTIONS REGALIENES (JUSTICE,POLICE,ARMEE) SERAIT LA PIRE DES ILLUSIONS POUR COMBATTRE LA MAFIA CAR EN CE DOMAINE, LES SEULES FORCES REPRESSIVES NE SUFFISENT PAS. L'histoire démontre que de nombreux acteurs méconnus ont un rôle stratégique dans la lutte contre les forces de la prédation privée.

Ainsi les agents qui se retropuvent en 1ère ligne face aux logiques mafieuses n'appartiennent pas aux forces répressives: ce sont les services du fisc, de l'inspection du travail ou les services sociaux. Leur efficacité dépende de leur protection statutaire. Qu'en sera t il demain si ces agents sont menacés d'être renvoyés par un petit chef sensible aux injonctions politico-mafieuses?"

ET Dieu sait qu'il y a des détails encore plus infimes "comme l'infiltration des universités pour mettre la main sur certains diplômes (d'architecture, de médecin ou d'avocats par exemple) c'est déjà le cas en Russie où certaines universités rackettent désormais leurs propres enseignants qui doivent s'acquitter du pizzo sous peine d'être licenciés.

 

Partout où ils sont programmés, ces reculs de la puissance publique -indépendament du fait que les atteintes à l'Etat providence ... ont toujours pour objectif caché une réduction du pouvoir démocratique- représentent une étape supplémentaire dans l'accroissement des pouvoirs criminels.

 

         L'enjeu est donc crucial:

 

"LA PERIODE PRESENTE POURRAIT BIEN ETRE LA 1ERE ETAPE QUI, SOUS LA PRESSION DES MARCHES, FERA BASCULER L'OCCIDENT VERS UN DESEQUILIBRE PUBLIC/PRIVE OFFRANT LES CONDITIONS D'UN POSSIBLE TRIOMPHE DES MAFIAS..." C'est donc une partie de bras de fer très inégale mais décisive qui se joueen sordine. La question criminelle (ndlr la sérieuse pas les délinquents de rue) reste évidemment la grande absente des agendas officiels; il s'agit surtout de sauver la monnaie, de trouver de nouvelles économies budgétaires, de rassurer les agences de notation etc...

 

POurtant, de la capacité qui sera laissée à l'Etat pour maîtriser correctement la pression criminelle, en ne se limitant pas à la nécessaire mais insuffisante réponse répressive, dépendra à terme la survie du vivre ensemble et de l'Etat de droit. Pour l'avoir négligée, les Européens ont laissé à partir de 1991 la Russie ... s'enfoncer dans un système illibéral marqué par la domination mafieuse. ... C'est le profil même de la société à venir qui se dessine en cette période de crise. .... Outre ce qui se passe dans certaines banlieues françaises, les évolutions préoccupantes de plusieurs régions, comme la région PACA ou la Corse, subissant depuis quelques années la domination de discrets réseaux politico-économico-criminels, en offrent un avant goût amer."

 

texte tiré de la revue Etudes de mars 2012 "Crise des dettes souveraines et essor des mafias" de Jacques de Saint Victor

Mercredi 5 janvier 2011 à 20:12

On justifie les inégalités salariales par les diplômes, le travail fourni ou encore les responsabilités voir, comme pour ceux des stars ou de certains sportifs de haut niveau, par la masse vertigineuse d'argent qui s'amasse autour de leur domaine. A ce dernier cas, je répondrai que tout est question de choix politique car n'est il pas possible de plafonner les salaires ou de faire en sorte que cela se fasse de facto par les impôts? D'où mon opposition absolue au choix dernier de n'imposer les grandes fortunes qu'à la limite de 50% de leurs revenus.

Aujourd'hui je viens de lire un chiffre ou plutôt deux: les salaires nets moyens d'un patron de PME et de celui d'un cadre financier; le premier est de 5100 euros alors que le second s'envole à 20 400 euros! Tout un symbole... 

Comment accepter une telle distorsion de salaire? Nul politique excepté à l'extrême gauche ne parle de plafonnement des salaires, les autres au nom de la mondialisation se couchent. Pourtant peut on ici parlé de réciprocité travail/salaire pour justifier une telle inégalité? le patron travaillerait il moins que le cadre en finance? J'en doute. diplôme? Le patron étant son propre employeur ça ne compte pas et de toute façon le diplôme n'a que valeur de moyen de sélection arbitraire car le diplôme ne fait pas le travailleur et les connaissances peuvent s'acquérir sans souffrir de validation d'un diplôme. Reste la masse d'argent amassée par le domaine professionnel; là fatalement on ne peu que reconnaitre que la finance est un des domaine privilégié, l'argent attire l'argent...
 
Cette inégalité représente à mes yeux le reflet du monde où l'on vit où l'argent produit plus d'argent que le travail productif, l'économie réelle face à l'économie virtuelle. au contraire de l'égalité des chances c'est toujours le possédant de l'argent qui fait travailler les autres et s' enrichie à coup d'intérêts et autres agios quand il ne sabote pas le monde réel à coup de spéculations; on est bien loin de la revalorisation du travail que nous scandait la droite. Et la crise n'a rien changer à ce système de malfrat.

Tant que rien ne sera décidé pour limité les inégalité salariales par la redistribution rien ne changera et tout ne sera que discours stérile juste bon à distraire la cour populaire qui gobe toujours leur messe (si elle ne gobait pas les résultats des élections cesseraient de se répéter)

Et pendant ce temps le SMIC est toujours gelé
+22 euros brut cette année
soit un salaire de 1365 euros brut

Mercredi 1er décembre 2010 à 21:55

Courir sous les bombes un jour de noël
prier la lune quand le soleil s'éteint
je fuis les couples quand je vis seul
entendre rire quand mes joue se mouillent

cirer les pompes qui nous piétinent
faire le beau face au pouvoir
faire le grand face au petit
de mesquineries en tragédies
je crache à la gueule de ces farces aux non-dit

faire partager celui qui n'a rien
économiser celui qui croule sous les biens
l'argent est roi dans ce monde de vaux rien

courir sous les bombes un soir de noël

la neige est en sang les eaux sont en noir
la terre est laminée à coup de hachoir
finir sous la pluie mort déshydraté
mourir d'asphyxie le ventre gonflé d'air
des plans stérilisés vendus aux enchères
les bourses martèlent le pas au mépris des misères

la terre nourricière est comme cette femme ménopausée

Mercredi 18 août 2010 à 13:43

 

 
Par étude, on sait que plus l'humain obtient du confort, plus il en redemande et ne veut pas se passer de celui déjà obtenu. Le progrès appel le progrès, aucun peuple n'a fait machine arrière de sa propre volonté.

Si financièrement tout est possible, matériellement et énergétiquement les ressources étant limitées, il y a forcément une limite impossible à dépasser dans le progrès planétaire généralisé.
Aussi la grande question est : puisque l'on nous dit que notre confort occidental est impossible à généraliser sur la planète, la mondialisation ne va t elle pas fatalement se réaliser à notre dépend, nous, occidentaux?

Si financièrement tout est possible, matériellement et énergétiquement les ressources étant limitées, il y a forcément une limite impossible à dépasser.Or, si financièrement il est possible de donner les moyens à la population mondiale d'améliorer son confort de vie, comment lui faire admettre qu'elle ne pourra jamais obtenir le nôtre et pire encore, comment accepter nous-mêmes de diminuer notre confort pour améliorer le leur?

Et il ne s'agit pas seulement de supprimer ou réduire les gadgets ou suréquipements, sûre qu'à ce niveau de grandes économies pourraient être faites dès à présent.

ET en admettant que nous fassions cet effort, il y aurait décroissance dans nos marchés intérieurs.Sauf si, justement, grâce à la mondialisation, à  cette ouverture des marchés, ce qui n'est plus vendu dans nos marchés intérieurs le sont à l'extérieur. Mais pour cela il faut qu'ailleurs ils nous achètent notre production.  Mais comment? par la force? 

Au XIXè siècle l'Angleterre, en pleine expansion industrielle, après l'avoir colonisée, détruisit tous les métiers à tissé de l'Inde  (industrie qui était alors le pivot de son économie) et  l'empêcha d'exporter son coton en Europe au profit du coton Sud américain nettement moins cher puisque encore récolté par les esclaves noirs   pour l'obliger à importer les filés et tissus anglais.

Aujourd'hui la guerre économique est généralement non militarisée et quand elle l'est, elle avance masquée. C'est l'entreprise qui offre le meilleur prix qui pénètre de facto le marché dans n'importe quel pays ou continent "ouvert"; c'est l'essence même du mondialisme.

La mondialisation a donc permis de réduire ce genre de conflit armé; surtout en Europe où justement il y a l'Europe. en contre partie, cette ouverture des marchés fait que l'entreprise n'a plus du tout d'attachement à aucun pays, seul le marché compte à ses yeux, et peut exploiter des salariés dans un pays ou continent du globe et revendre cette production à un autre.

On peut malgré tout espérer, comme Besencenot, que les salariés où le travail perdure revendiquent des augmentations de salaires.  Ainsi, ces derniers obtenus deviennent moins antisociales, moins nuisibles socialement aux régions où les salaires sont plus hauts. Mais cela n'est possible que si sa production, les salaires augmentés, se vendrait toujours.

C'est l'exemple que l'on a eut récemment en Chine où le gouvernement Chinois qui demandait l'augmentation  générale des salariés des grandes entreprises installées en Chine s'est vu devoir y renoncer face aux réactions des industriels européens et américains qui menacèrent de fermer leurs usines et entreprises installées sur le territoire chinois argumentant que si leur production chinoise se vendait c'était grâce à son coût faible rendu possible par les faibles salaires.

En même temps, si les pays consommateurs des fruits de cette production bon marché s'appauvrissent à leur tour faute de travail, à qui vendre cette production made in china? il faut donc, tout en délocalisant veiller à conserver un équilibre entre production à faibles salaires et capacité d'achat de cette même production. Un vrai casse tête dont les résultats sur les économie locales de la planète se voient sur le moyen et long terme.

Quel intérêt de bouleverser un équilibre déjà établi avant ces délocalisations massives? quel intérêt ou plutôt pour l'intérêt de qui? Le but de ces mouvements c'est toujours la recherche pour les entreprise sd'augmenter toujours plus ses marges, ses bénéfices. Comme le marché européens aboutissait à une limite de ses marges atteintes dû à des coûts de productions élevés, elles se sont dit allons produire où c'est pas cher et revenons vendre où les salaires sont plus haut. Sauf que pour qu'il y ait ces haut salaires il faut qu'il y ai du travail et du travail qui paie...

il faut donc qu'il y ai un équilibre qui permette aux pays dits riches de toujours consommer malgré la réduction de son nombre de salariés dû au nombre de délocalisations dont le but est de faire chuter le coût de production et donc celui des prix de ventes tout en augmentant les marges et donc les bénéfices des entreprises qui délocalisent.

Mais cet équilibre, il ne faut pas rêver, est limité dans le temps. Le temps pour ces entreprises qui délocalisent de pouvoir pénétrer de nouveau marchés de pays dits moins riches et donc avec une capacité des habitants pour consommer moins élevée grâce à des prix devenu plus faibles. Ainsi, au file de ce temps, les pays dits riches devront s'ajuster sur cette nouvelle économie aux petits prix et donc aux petits salaires.

C'est ainsi qu'aujourd'hui nous voyons des riches, détenteurs du capital poursuivre leur enrichissement et nous, salariés moyens ou petits salariés, nous appauvrir ou nous retrouver au chômage (chômage dont je dit toujours qu'il ne faut pas avoir honte puisqu'il est créé par l'économie actuelle dont se rendent complices les Etats et qu' au contraire il faut revendiquer un revenu du non travailleur qui permette de vivre bien avec un toit).

La conséquence de cette mondialisation du tout libéral où l'Etat s'efface face au marché global c'est que dans les pays où les postes de  travail diminuent, les caisses de l'Etat se vident
(diminution soit dit au passage qui est causée à la fois par les délocalisation mais aussi par le progrès technologique qui demande moins de postes pour autant sinon plus de production. Evolution technologique qui n'est pas un mal si, encore une fois on n'exclue pas les gens qui sont chassé du monde du travail et qu'il leur soit donner des moyens financier suffisamment élevés pour vivre bien et un toit. Sinon si le système n'est pas refuse que des non travailleurs vivent qu'il leur donne du travail avec une rémunération qui le leur permette, c'est le but constitutionnel du "droit au travail" qui n'est pas respecté).

 Ainsi, les caisses de l'Etat se vidant, ce dernier dégrade son système social alors que son besoin se fait croissant.

Ce déroulement actuel me fait comprendre la logique de Karl Marx qui voulait laisser le capitalisme faire son oeuvre à travers la mondialisation. Car, selon lui, l'issue du capitalisme ainsi libéré ne pourrait être que la révolte de masses populaires. Révolte dans les pays dits riches car appauvrissement  financier insurmontable et révolte dans les pays dits pauvres ou émergeant car exploitation inacceptable.
le problème des révolutions c'est que nous savons comment elles se déroule avec tous les espoirs qu'elles font naitre mais le résultats est souvent une marre de sang et un système qui se rétabli.

ET alors je me dis donc que la mondialisation c'est pas tout noir ou tout blanc. C'est un équilibre qu'il faut trouver. Or, aujourd'hui, cette quête de l' équilibre est confiée exclusivement aux entreprises, l'Etat se désengage de plus en plus. Et le problème est bien là.

L'entreprise ne vise pas collectif mais compétitif pour l'enrichissement d'elle même et des détenteurs de son capital. Alors peut être que le tout Etat démotive la production par moins de compétition (encore que cela soit question d'éducation). Mais au moins l'Etat, en tout cas en théorie, doit veiller au bien être de celles et ceux qu'il représente. D'où l'idée d'un Etat supranational, représentatif non plus des citoyens d'un pays mais des citoyens du monde!

Mais pour cela il faut que cet Etat soit indépendant de tout lobbies et incorruptible. Et là est bien sûre le gros problème. Car l'homme n'est pas un sage et plus il est loin plus il est difficile à surveiller. D'où la peur de cet Etat suprême, de cette mondialisation Etatique.

Mais alors, si nous refusons cette ultime tentative, il faudra assumer cette mondialisation capitaliste débridée car le capital, lui, n'y reviendra pas. Et si de toute façon nous revenions à un monde divisé de nations hermétiques, aux marchés fermés (protectionnisme), ce seront toujours les nations les plus fortes économiquement ou militairement qui feront la loi et alors ce sera le retour des nationalismes. Et il ne faut pas oublier qu'une nation forte ne veut pas dire un peuple fort ni un peuple riche; c'est comme le PIB ça... Une nation peut être forte et exploiter son peuple.

http://files.fluctuat.net/images/cms_flu/2/9/6/3/33692/40433.jpg

Mercredi 9 juin 2010 à 11:37

Mercredi 1er juillet 2009 à 16:22

L'hexagone

http://wattie.cowblog.fr/images/arton1279.jpg
La compétition c'est la guerre
La nation c'est la guerre
servir la nation, servir le patron

le capital  manoeuvre tel un général
discipline et menace fatale
si tu l'ouvre tu seras condamné

rejoins les rangs, dépasse les gens
sois le premier, tu seras privilégier
au diable collectif, faut avancer
sois le gagnant, meurent les perdants

la compétition c'est la guerre
la nation c'est le patron

sois fier de lui, sois fier de toi
dépasse les gens, approche du roi
sacrifice est ton devoir, sert le roi

chef d'Etat premier servant
chef d'Etat premier servi

le capital mène les nations
les nations font les guerres
les mutins sont fusillés

la compétition c'est la guerre
la guerre avec ou sans tonnerre
la poudre aux yeux comme poudre à canon

travaille à plus soif
pour un SMIC, pour une heure
tant que tu vis tu fais profit
et la retraite devient leurre

la compétition c'est la guerre
le collectif est à terre
allons nous laisser faire

laisser nous mettre à l'envers

A l'envers

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