La Révolution française est pleine de rumeurs de complots, que l'ont dit fomentés par des aristocrates, des brigands, des prêtres, des marchands ou par la reine elle-même, explique l'historien américain steven kaplan, auteur de "la France et son pain, histoire d'une passion" (albin michel, 2010).
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Des informations mal comprises, mal interprétées, suffisent à attiser la rumeur. Voit-on passer un convoi de grains destiné à approvisionner le département voisin qu'aussitôt on soupçonne des hauts placés d'emporter le blé pour l'entreposer et spéculer.
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il s'y trouve encore en 1774 lorsque Louis XV meurt, léguant à son petit fils un royaume au bord de la guerre civile. Une nouvelle fois cette année là les récoltes sont médiocres."
(passage tiré du mag géo histoire consacré à la révolution française téléchargeable ici)
jusqu'à son dernier souffle il demeura un adversaire de la peine de mort (avant juilet 1789 l'habitude d'employer la violence contre l'opposant était une marque de la monarchie. louis XIV, roi, absolu, avait brisé par la force les dissidences protestantes, et dévasté le palatinat. il avait aussi réprimé avec détermination les révoltes paysannes de bretagne... comme ses prédécesseurs et successeurs, il avait usé abondamment des supplices de tout genre, pendaison, roue, décapitation, écartèlement... le peuple de son côté, ne boudait pas son plaisir en assistant en masse aux exécutions capitales, pourtant banales jusqu'à la veille de la révolution. ce fut d'ailleurs en réaction à ce goût barbare que les élites réformatrices envisagèrent ensuite de supprimer la peine de mort avant de se résoudre à la maintenir mais en la privant de tout caractère infamant ou cruel. la guillotine fut conçue dans ce but "humanitaire").
[...] Robespierre ne fut jamais un dictateur. [...] ce n'était pas la terreur que la convention avait proclamée à l'ordre du jour, mais la justice et la probité. [...] sa vision désintéressée et lucide, qui, dès le début, dérange. [...] surnommé l'incorruptible.
1789 lui semble une duperie et il dénonce l'hypocrisie de la déclaration des droits de l'homme. car l'affirmation selon laquelle les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, il la voit toujours contredite par la réalité: les possédants, citoyens actifs, ont seuls le droit de vote, alors que les pauvres, citoyens passifs restent sans voix (ndlr et les femmes qui sont toujours ni libre ni égales aux hommes en droit). il relève la même duperie dans le bellicisme des girondins, y dénonçant l'occasion pour eux de remplir les caisses vides de l'état par le pillage des pays voisins (alors nullement menaçants) et le moyens de neutraliser, en l'envoyant se battre aux frontières, un peuple dangereusement occupé à faire valoir ses propres droits. [...]
la vraie révolution ne débute qu'en 1792, avec l'abolition de la monarchie, le suffrage universel, le droit de vote accordé aux hommes de couleur comme aux juifs enfion libérés du ghetto (ndlr mais tjrs pas aux femmes). [...]
quant aux très nombreux procès et exécutions qui suivent, ils ne sont pas son fait : le tribunal révolutionnaire est une création de danton. robespierre tente plutôt d'en limiter les dégâts en demandant, une définition plus stricte des termes "conspirateur" et contre-révolutionnaire". [...]
il s'inquiette également de l'autonomie grandissante du comité de sûreté générale, le principale organe de la terreur [...] robespierre exige par ailleurs le rappel immédiat des comissaires de la convention accusés d'atrocités.
[...] et bonaparte, contemporain des évènements, est formel : si robespierre est finalement tombé, ce n'est pas pour avoir voulu poursuivre la terreur, mais bien plutôt pour avoir voulu l'arrêter.
[...] sans doute était il du destin de l'incorruptible de finir en victime expiatoire (NDLR comme jésus ou tant d'autres justes).