wattie

vivre ou survivre?

Jeudi 20 janvier 2011 à 20:02

Un agriculteur de 45 ans en exercice depuis l'âge de 15 ans est mort d'un cancer dû à l'usage de produits chimiques comme les pesticides qu'il répandait dans les champs qu'il cultivait. Ce serait le premier dont sa maladie ait été reconnue comme étant liée aux produits chimiques en question. et donc à sa profession d'agriculteur.

Depuis le début de l'agriculture intensive et de l'utilisation de ces produits chimiques, les principaux syndicats des paysans étouffent le débat sur la dangerosité de leur profession. Va t il enfin y avoir un changement radical de l'utilisation de ces produits qui, ne l'oublions pas finissent dans notre estomac et  contaminent nos sol/rivières/nappes phréatiques et les voisins des champs?

Je retiens, une fois de plus, que certains syndicats se comportent comme des complices du mal.

Vendredi 7 janvier 2011 à 21:21

"... Il n'y a ni mal absolu ni bien absolu, juste de la pureté" (P.Smith)

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  P
atti Smith, l'amoureuse de Rimbaud, de la poésie cognante de liberté. Sa vie qu'elle nous raconte ici est celle de sa naissance d'artiste femme; une naissance victorieuse de la faim et de la misère nourrie par l'amour, l'amour  tendre et réciproque d'un artiste homme, Robert, que l'on pourrait définir comme étant son négatif tant son art est plus torturé et sexué que le sien et tant il se déployait aisément dans les cercles maniérés de l'époque telle la cour warholienne.

tout son récit se lit comme un roman doux autant que dure, un sucré salé mais où le beau est à la hauteur du pure. Robert et Patti, l'alpha et l'oméga fusionnés que la vie et ses quêtes finissent par séparer sans jamais les éloigner...

"naviguer dans l'atmosphère enfumée et psychédélique ... ne m'avait pas préparée à la révolution qui grondait. Il flottait un sentiment de paranoïa vague et déstabilisant, la ville bruissait de rumeurs secrètes, on entendait des bribes de conversations annonciatrices de révolutions à venir. ... je me débattais dans le réseau dense de la conscience culturelle dont j'avais jusque là ignoré l'existence même"

"J'avais vécu dans un monde de livre ... pour la plupart du 19è siècle. Même si je m'étais préparée à dormir sur des bancs, dans le métro ou dans des cimetières jusqu'à ce que je trouve du boulot, la faim qui me tenaillait constamment me prenait au dépourvu."

"Je vivais dans mon monde, rêvais des morts et de leurs siècles disparus."

".. le dessin qu'il avait fait... Je n'avais jamais vu quoi que ce soit d'approchant. La date m'a frappée également: le jour de la fête de Jeanne d'Arc. Le jour précisément où je m'étais promis de faire quelque chose de ma vie devant sa statue"

"Je commençais à le connaître. Il avait une confiance absolue en son travail et en moi, mais il se préoccupait constamment de notre avenir, comment nous allions survivre... Selon moi, nous étions trop jeunes pour ce genre de soucis. La liberté suffisait à me satisfaire."

"C'était l'uniforme qui l'attirait, exactement comme c'étaient les aubes de l'enfant de choeur qui l'avaient attiré vers l'autel. Mais sa loyauté c'était à l'art qu'il la réservait, pas à l'église ni à la nation."

"Nous vivions de pain rassis et de ragoût en boîte. Nous n'avions pas la télévision, pas le téléphone, pas la radio. Nous avions notre électrophone, toutefois, et nous remontions le bras de sorte qu'un disque choisi passe encore et encore pendant notre sommeil."

"en regardant Jim Morrison, j'ai eu une réaction étrange. ... j'observais le moindre de ses mouvements dans un état d'hyperconscience froide. ... J'ai senti que j'étais capable d'en faire autant. ... J'ai ressenti à son égard à la fois de l'attrait et un certain mépris. Je sentais sa gêne profonde aussi bien que sa suprême assurance. Tel un saint Sébastien de la côte Ouest, il exsudait un mélange de beauté et de mépris de soi, et une douleur mystique. ... J'avais un peu honte de la réaction que leur concert avait déclenchée chez moi."

"Le garçon que j'avais rencontré était timide et avait des difficultés à s'exprimé. Il aimait se faire guider, se faire prendre par la main pour pénétrer sans réserve dans un nouveau monde. Il était masculin protecteur, tout en étant féminin et soumis. Méticuleux dans son habillement et ses manières, il était également capable d'un désordre terrifiant dans son travail. Ses univers étaient solitaires et dangereux, en attente de liberté, d'extase et de délivrance."

"Robert croyait en le loi de l'empathie, en vertu de laquelle il pouvait, par sa volonté, se projeter dans un objet ou une oeuvre d'art, et influencer ainsi le monde extérieur. Il ne se sentait pas racheter par le travail qu'il accomplissait. Il ne cherchait pas la rédemption. Il cherchait à voir ce que les autres ne voyaient pas, la projection de son imagination."

Dans la guerre entre la magie et la religion, la magie est-elle victorieuse en fin de compte? Peut être le prêtre et le magicien étaient-ils autrefois une seule et même personne, mais le prêtre, apprenant son humilité face à Dieu, a abandonné le sortilège au profit de la prière."

"J'aspirais à l'honnêteté,
mais découvrait en moi de la malhonnêteté.
Pourquoi se consacrer à l'art?
Pour se réaliser, ou pour la beauté du geste?"

"Je ne me reconnaissais pas dans les mouvements politiques. Lorsque j'essayais de les rejoindre, je me sentais submergée par une autre forme de bureaucratie. Je me demandais si dans tout ce que je faisais il y avait une chose qui avait un sens."

"J'étais assez indépendante de mes parents. Je les aimais, mais je ne me souciais guère de ce qu'ils pouvaient penser de ma vie avec Robert."

"Des artistes comme Cocteau ou Pasolini, qui confondaient la vie et l'art, il (Robert) les respectait, mais pour lui, le plus intéressant d'entre eux, c'était Andy Warhol, qui rendait compte de la mise en scène humaine dont sa Factory tapissée d'argent était le théâtre. Je ne partageais pas le sentiment de Robert sur la question. Le travail de Warhol reflétait une culture que je voulais éviter. Je détestais la soupe, et la boîte ne m'emballait guère. Ma préférence allait à l'artiste qui transforme son temps plutôt qu'à celui qui se contente de le refléter."

"Je voyais la candidature de Kenedy (Robert) comme une voie par laquelle l'idéalisme pouvait se transformer en action politique significative de sorte que quelque chose puisse s'accomplir afin d'aider vraiment les plus démunis."

" "J'ouvre des portes, je ferme des portes", écrivait il (Robert). Il n'aimait personne. Il aimait tout le monde. Il aimait le sexe, il détestait le sexe. La vie est un mensonge, la vérité est un mensonge. Ses pensées se terminaient sur une blessure en train de guérir. "Je me tiens nu quand je dessine. Dieu me tient la main et nous chantons ensemble." Son manifeste d'artiste"

"Dans mon imagination livresque, l'homosexualité était une malédiction poétique ... je pensais qu'elle allait irrévocablement de pair avec l'affectation et l'extravagance. Je m'enorgueillisais de ne pas porter de jugement, mais j'en avais une conception étroite et provinciale. ... Je ne comprenais pas pleinement leur univers."

"J'ai compris qu'il avait essayé d'abjurer sa nature, de renier ses désirs, afin de nous préserver. ... Il avait été trop timide trop respectueux, il avait trop peur de parler de ces choses, mais on ne pouvait en douter, il m'aimait toujours, et je l'aimais aussi."

"Il avait lui aussi un chemin à suivre et n'aurait d'autre choix  que de m'abandonner en route. Nous avons appris que nous voulions trop. Nous ne pouvions donner qu'en fonction de ce que nous étions et de ce que nous avions. Séparés, nous réalisions avec une clarté plus éclatante encore que nous ne voulions pas être l'un sans l'autre."

"Lui et moi nous étions donnés à d'autres. A trop tergiverser nous avions perdu tout le monde, mais nous nous étions retrouvé. Ce que nous désirions, sans doute, c'était ce que nous avions déjà: un amant et un ami avec qui créer, côte à côte. Etre fidèles, sans cesser d'être libres."

Mercredi 5 janvier 2011 à 20:12

On justifie les inégalités salariales par les diplômes, le travail fourni ou encore les responsabilités voir, comme pour ceux des stars ou de certains sportifs de haut niveau, par la masse vertigineuse d'argent qui s'amasse autour de leur domaine. A ce dernier cas, je répondrai que tout est question de choix politique car n'est il pas possible de plafonner les salaires ou de faire en sorte que cela se fasse de facto par les impôts? D'où mon opposition absolue au choix dernier de n'imposer les grandes fortunes qu'à la limite de 50% de leurs revenus.

Aujourd'hui je viens de lire un chiffre ou plutôt deux: les salaires nets moyens d'un patron de PME et de celui d'un cadre financier; le premier est de 5100 euros alors que le second s'envole à 20 400 euros! Tout un symbole... 

Comment accepter une telle distorsion de salaire? Nul politique excepté à l'extrême gauche ne parle de plafonnement des salaires, les autres au nom de la mondialisation se couchent. Pourtant peut on ici parlé de réciprocité travail/salaire pour justifier une telle inégalité? le patron travaillerait il moins que le cadre en finance? J'en doute. diplôme? Le patron étant son propre employeur ça ne compte pas et de toute façon le diplôme n'a que valeur de moyen de sélection arbitraire car le diplôme ne fait pas le travailleur et les connaissances peuvent s'acquérir sans souffrir de validation d'un diplôme. Reste la masse d'argent amassée par le domaine professionnel; là fatalement on ne peu que reconnaitre que la finance est un des domaine privilégié, l'argent attire l'argent...
 
Cette inégalité représente à mes yeux le reflet du monde où l'on vit où l'argent produit plus d'argent que le travail productif, l'économie réelle face à l'économie virtuelle. au contraire de l'égalité des chances c'est toujours le possédant de l'argent qui fait travailler les autres et s' enrichie à coup d'intérêts et autres agios quand il ne sabote pas le monde réel à coup de spéculations; on est bien loin de la revalorisation du travail que nous scandait la droite. Et la crise n'a rien changer à ce système de malfrat.

Tant que rien ne sera décidé pour limité les inégalité salariales par la redistribution rien ne changera et tout ne sera que discours stérile juste bon à distraire la cour populaire qui gobe toujours leur messe (si elle ne gobait pas les résultats des élections cesseraient de se répéter)

Et pendant ce temps le SMIC est toujours gelé
+22 euros brut cette année
soit un salaire de 1365 euros brut

Samedi 1er janvier 2011 à 13:04

Ciel universel
un jour chacun y trouvera son destin
vivre doit avoir un sens
au delà des biens
au delà des riens
hors de toi tu es
en toi qui es tu?

vivre doit avoir un sens
l'essence de ton âme
ne te trahie pas
ne sois pas un miroir
laisse brûler les diables
les marchands de trésors
tout n'est que mirage
ils t'envisagent simple rouage

vivre doit avoir un sens
l'essence de ton âme
ne te trahie pas

fuit les affrontements
ils dévient ta voie
et te font perdre le temps
ciel universel
un jour chacun y conduira son chemin

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