wattie

vivre ou survivre?

Jeudi 17 juillet 2014 à 20:37

 c'est âgé de seulement 12ans, à la mort de son père, que louis fut couronné à reins par sa mère qui exerça la régence pendant sa minorité.

 

 au début de son règne, grâce à son courage et à la fermeté de sa mère, les révoltent des barons qui profitèrent de la faiblesse du pouvoir royale pour obtenir leur autonomie furent matées.

 

 vers 1242 roi guerrier et victorieux des anglais qui tentèrent de reprendre les territoires de l'ouest de la france, louis IX se signala bientôt par une vive piété et une foi intransigeante. [...]

 

 voulant laisser un royaume pacifié et où régnerait la justice, il envoya en 1247, dans les diverses parties du domaine royal, des religieux mendiants pour enquêter sur les abus qu'auraient pu commettre les agents royaux dans l'exercice de leurs fonctions ; à la suite de quoi une bonne partie des baillis et sénéchaux furent sanctionnés et remplacés par des personnes plus dignes.[...]en 1254, convaincu que l'échec de la croisade était dû à ses fautes et à celles des croisés, il allait désormais consacrer toutes ses forces à une réforme politique et morale du royaume, de façon à y faire régner la volonté de dieu et la paix. son prestige personnel lui permit d'intervenir comme arbitre dans de nombreux conflits territoriaux et dynastiques, tant en france que dans les pays voisins, et de faire prévaloir son arbitrage. [...]

 

 il développa toute une législation qui visait à renforcer les prérogatives royales dans le domaine de la justice : lorsqu'enguerrand de coucy eut fait pendre 3 juenes gens dont le seul crime avait été de chasser sans autorisation sur ses terres, louis IX refusa que ce seigneur soit jugé par ses pairs et lui infligea un câtiment. en 1262 il affermit la stabilité de la monnaie royale et établie sa prééminence par rapport à celle des seigneurs qui avaient encore le droit de battre monnaie. enfin, il promulgua entre 1254 et 1269 des ordonnances contre la prostitution, le jeu, le blasphème et le duel judiciaire dans le but de faire régner dans son royaume un ordre moral conforme aux enseignements de l'église.ses tendances acsétiques et pénitentielles ne cessèrent de s'accentuer dans les dernières années de son règne. en 1266 au grand désespoir de son entourage et de la plupart de ses conseillers, il décida de repartir en croisade [...] en tunisie où régnait al-mostansir dont il avait entendu dire qu'il était disposé à se convertir au christianisme. en fait, il n'en était rien, et le roi, à peine débarqué près de tunis, y mourut du typhus le 25 août en proférant les paroles: "jérusalem! jérusalem!".[...]nul n'a mieux mérité que lui le titre de "roi très chrétien", tant pour son sens de l'équité que par le souci permanent qu'il eut de ne pas faire de tort à autrui. [...]le respect dont il entourait les prélats et les clercs ne lui interdit jamais d'y jouer un rôle autonome: pour lui, l'église est un corps dont tous les baptisés sont les membres actifs et le souverain plus que quiconque, dans la mesure où son pouvoir procède de celui du christ. le roi de france est vassal de dieu, non du pape, et son action n'a pas à s'identifier à la politique ecclésiastique. aussi n'hésita t il pas à s'opposer à la juridiction des évêques français qui prétendaient intervenir dans tous les domaines de la vie sociale en abusant de l'excommunication, et à prendre ses distances vis à vis de la papauté dans les conflits qui l'opposèrent alors avec l'empereur frédéric II et à ses successeurs. [...]

 

 avec st louis commence à s'affirmer dans la réalité concrète un ordre de droit laïc qui confère à la puissance publique l'autorité législative et le pouvoir de rendre la justice. mais pour lui, la finalité du pouvoir temporel était d'ordre spirituel: s'appuyant sur les ordres mendiants dont il partageait l'idéal, il rêvait de faire de la france un "nouvel israël" et des français un peuple élu appelé à réaliser hic et nunc le royaume de dieu. non pas au détriment de l'église, comme son contemporain frédéric II, mais en obligeant celle ci à être fidèle à sa mission et aux exigences évangéliques. dans cette perspective, le rachat par st louis de la couronne d'épine en 1238/39 et la construction, pour l'abriter, de la ste chapelle située au coeur du palais royal prennent tout leur sens. ils constituent en effet le signe de la suprématie du roi de france, souverain directement inspiré par dieu qui agit comme s'il était le chef "charismatique" de la chrétienté à une époque où les papes et le clergé étaient souvent égarés par leur volonté de puissance et leurs ambitions temporelles.

 

 mais cette revendication n'était pas l'expression d'un désir d'hégémonie. si louis IX a été considéré comme un saint par le peuple et par l'église, c'est que, suivant la logique de la sainteté, il a recherché jusqu'au bout l'impossible harmonie des extrêmes : réconcilier le pape et l'empereur, associer la croisade et la mission, mener une existence de religieux tout en affirmant hautement la dignité royale. A la suite du christ il a finalement connu l'échec et la mort dans la solitude. sans doute est ce ce destin tragique qui explique qu'il soit le seul roi de france dont la popularité a largement dépassé les frontières de son royaume.[...]le souci de la justice semble avoir été une préoccupation majeure du roi [...].chez louis, nous l'avons vu, l'obéissance à l'église va de pair avec une certaine réserve vis à vis des institutions et des comportements ecclésiastiques. mais ce qu'il dénie aux institutions, il l'accorde aux exigences morales chrétiennes, et nul n'est allé aussi loin de son temps dans l'instauration d'une législation tendant à les mettre en pratique. au delà de l'anecdote, il apparaît avant tout comme un défenseur de la justice, lorsqu'il permet à quiconque de porter plainte contre les abus de l'administration royale, généralise la procédure d'appel à la justice royale et desserre l'étau féodal au double profit des individus et de l'état. de fait son désir de justice a contribué à affermir l'état comme représentant de la volonté générale, ce qui permet de comprendre que la république laïque de jules ferry ait pu se reconnaître en lui. mais la sainteté de st louis ne se réduit pas à un sens aigu de son devoir d'état et des exigences de son accomplissement. très marqué par l'évangélisme des ordres mendiants, il aspira également à s'identifier au christ souffrant et aimant : il portait une ceinture de crin autour de reins en guise de cilice et dormait quand il le pouvait sur un lit de bois. sa charité était sans limites : on a calculé que ses aumônes représentaient le dixième de ses dépenses de la cour! surtout, il cherchait, à chaque fois que cela lui était possible, à s'impliquer personnellement dans le service des pauvres: tous les samedis, en temps normal, il lavait les pieds à 3 d'entre eux, leur servait un repas et mangeait même leurs restes. a royaumont, abbaye qu'il avait fondée et où il effectua de nombreux séjours, il se comportait en simple religieux et donnait lui même à manger à un frère lépreux.diverses anecdotes signalent chez lui l'existence d'une vive tension entre la conscience d'être roi et la dévotion personnelle, et l'on peut se demander si la tentation de se retirer du monde ne l'a pas effleuré dans la dernière partie de son existence. mais cette contradiction s'est résolue par un compromis, qu'on appelle dans les textes de l'époque la "prud'hommie", manière de vivre dans le monde de façon chrétienne tout en honorant les exigences de son état, par opposition à la figure du "béguin" totalement confit en dévotions que certains de ses contemporains lui ont reproché -à tort- d'avoir été.[...] ainsi, il portait des chaussures apparemment normales mais sans semelles, ce qui lui permettait de pratiquer une forme d'ascèse sans que son entourage ne s'en aperçoive. ses paroles pieuses étaient réservées au cercle de ses familiers, [...]. en ce XIIIè siècle qui découvrit la vie privée et familiale, on trouve chez st louis une attitude emblématique-respect filial pour la mère, fidélité à l'épouse, attention aux frères et aux enfants- qui fait de lui une des premières figures du père de famille chrétien, attentif et sévère, qui prévaudra jusqu'au XXè siècle.

 

 

(passages tiré du texte st louis de la revue christus d'avril 2014)

 

Vendredi 28 juin 2013 à 20:32

"elle m'intriguait, à cause de sa grande réputation d'intelligence et de son accoutrement bizarre [...] je réussis un jour à l'approcher. je ne sais plus comment la conversation s'engagea ; elle déclara d'un ton tranchant qu'une seule chose comptait aujourd'hui sur terre : la révolution qui donnerait à manger à tout le monde. je rétorquait, de façon non moins péremptoire, que le problème n'était pas de faire le bonheur des hommes, mais de trouver un sens à leur existence. elle me toisa: "on voit bien que vous n'avez jamais eut faim", dit elle. nos relations s'arrêtèrent là. je compris qu'elle m'avait cataloguée "une petite bourgeoise spiritualiste" et je m'en irritai. (simone de beauvoir à propos de simone weil encore adolescente)

(en 1932) son étude de la situation allemande lui fait comprendre que les révolutions prolétariennes annoncées par les marxistes sont dorénavant impossibles. l'impasse tient en partie au nombre de cols blancs -traditionnellement réticents à toutes alliance avec les cols bleus-, qui a grossi de façon inattendue durant l'essor capitaliste des années 20. de plus, la proportion de chômeurs fait en elle même barrage à la radicalisation des travailleurs, les patrons pouvant licencier à leur guise les employés trop rebelles.
l' inquiettant constat de simone lui confirme par ailleurs ce qu'elle soupçonnait depuis un certain temps: le parti communiste russe est irrémédiablement corrompu, de même que tous les partis qu'il chapeaute en europe. fait déplorable à ses yeux, les communistes allemands, que les nazis n'auront cesse de persécuter, ont eux mêmes contribué à l'ascension d'hitler en misant tous leurs efforts sur la défaite de leurs vieux ennemis, les sociaux démocrates. à la lumière de l'analyse historique contemporaine, les observation de weil frappent par leur lucidité.

son pessimisme se vérifie dans les derniers jours de janvier 1933, peu après la parution de ses articles sur l'allemagne: dans la foulée de l'incendie du reichtag, qui fait souffler un vent de panique sur tout le pays, hitler devient chancelier; il s'ensuit un exode massif de juifs, de syndicalistes, de communistes, de socialistes et autres tenants de la gauche. l'urss, de mèche avec hitler, ferme ses frontières aux communistes allemands." (!)

elle suit de près les évènements de berlin et se charge de trouver un toit à quelques uns des réfugiers allemands qui affluent par centaines en france. une procession d'exilés -dont beaucoup sont certainement des parasites et des agents doubles- profitent ainsi de l'hospitalité des weil, dont la patience est mise à rude épreuve. l'un d'eux, un socialiste doté d'un appétit gargantuesque, confie à mme weil le soin de repriser ses chaussettes et son linge pour ensuite lui reprocher d'avoir mal fait l'ouvrage. un autre, un célèbre ex-militant trotskiste du nom de kurt landau, la harcèle de ses théories politiques et court se réfugier dans une chambre du fond chaque fois que le fils de trotski sonne à la porte"


"premier biographe de staline, critique aussi lucide qu'incisif de l'urss, souvarine est devenu un ami cher à simone et il n'est pas étranger à sa virulente opposition au régime soviétique, très marquée à partir de 1933. dans le cadre de nombreuses réunions syndicales auxquelles elle participe tout comme dans ses écrits, simone compare maintenant le communisme russe au national socialisme d'hitler. malgré ce que prétend trotski, argue t elle, le régime russe n'est pas une déformation bureaucratique de la dictature du prolétariat promise par marx, mais bien une autre forme de fascisme. lénine et trotski ont exploité la classe ouvrière avec aussi peu de scrupules qu'un capitaliste de la pire espèce, et avec des résultats aussi désolants pour les travailleurs. dans aucun pays, même au japon, les masses travailleuses ne sont plus misérables, plus opprimées, plus avilies qu'en russie, écrit elle.elle dénonce également le fanatisme soigneusement cultivé que le régime stalinien a excité chez son peuple, l'amenant à accepter ses souffrances avec un mélange de dévouement mystique et de bestialité sans frein. en dernière analyse, le régime issu de la glorieuse révolution d'octobre s'est transformée en un système qui anéantirait méthodiquement toute initiative, toute culture, toute pensée.
les vues résolument antisoviétique que simone défend dans perspective. allons nous vers la révolution prolétarienne? sont admises aujourd'hui comme partie intégrante de notre zeitgeist. il faut cependant rappeler à quel point, en 1933, elles pouvaient paraître hérétiques dans les milieux gauchistes.
[...] le leader syndical marcel martinet estime que rien d'aussi brillant n'a été écrit depuis rosa luxembourg; boris souvarine voit en simone le seul cerveau que le mouvement ouvrier ait eu depuis des années.

"la révolution russe a évolué un peu comme la française" (de 1789) "la nécessité de lutter par les armes contre l'ennemi intérieur et extérieur [...] a causé la mort des meilleurs et a contraint le pays à se livrer à une dictature bureaucratique, militaire et policière qui n'a de socialiste ou communiste que le nom... la corruption du régime russe a entraîné celle des partis communistes, qui sont entièrement entre les mains de moscou. le parti communiste allemand a de grandes responsabilités dans la victoire d'hitler. le parti français recommence les mêmes bêtises criminelles."
"simone juge aussi le journal l'humanité qu'elle juge coupable d'autant de mensonges que la droite. elle renonce à l'idée de révolution, de plus en plus convaincue que cette forme de lutte finit par engendre de nouvelles formes d'oppressions."


 passages tiré de la biographie de simone weil par francine du plessix gray aux éditions fides


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Lundi 19 mars 2012 à 20:15

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Passages du livre Marilyn Monroe, confession inachevée:


Je savais à quel point j'étais médiocre. Mon manque de talent, j'avais l'impression de le porter comme une robe bon marché. Mais, mon Dieu, comme je voulais apprendre! Me transformer, m'améliorer! je ne désirais rien d'autre. Ni hommes, ni argent, ni amour, mais la possibilité de jouer la comédie. Avec les projecteurs et la caméra braqués sur moi, je me voyais soudain telle que j'étais. Si maladroite, si vide, si inculte! Une orpheline morose avec une cervelle comme un petit pois!

Mais j'allais changer. Immobile et silencieuse, je regardais de tous mes yeux. ... J'avais un nouveau nom, Marilyn Monroe. Il me fallait renaître sous ce nom. Et mieux réussir cette naissance que la première fois.

...

elle me guida dans mes lectures. Je lus Tolstoï et Tourgueniev. Ces deux auteurs me passionnèrent... Mais je n'avais pas l'impression pour autant d'enrichir mon esprit.


Oui il y avait quelque chose de spécial chez moi, et je savais ce que c'était. J'étais le genre de filles qu'on retrouve morte dans une chambre minable, un flacon de somnifères vide à la main.


Quand on est jeune et bien portant, on peut être résolu au suicide le lundi, et retrouver toute sa gaieté le mercredi.


Un homme était en train d'escalader la fenêtre de ma chambre. Je pris une grosse voix d'homme et lançai d'un ton indigné:

- Dites donc, qu'est ce que vous faites là?

L'homme ressortit la tête pour regarder dans ma direction.

- Allez vous en, criai-je, toujours de ma grosse voix, sinon j'appelle la police.

L'homme se mit à marcher vers moi. Tournant les talons, je pris mes jambes à mon coup.

Il était prêt de minuit. Pieds nus, avec une de ces chemises de nuit très succinctes, alors à la mode, qui m'arrivait juste en dessous de la taille, je courrais dans la rue totalement déserte.

... Ce n'est pas un cambrioleur, poursuivit l'inspecteur d'un ton sévère. Il connaît votre nom et votre adresse. Il revient après que vous l'avez chassé. De toute évidence il ...

L'autre policier, qui était en train de fouiller mon visiteur, lui sortit un pistolet de la poche.

-Hé, fit-il, coupant la parole à l'autre, c'est un 38 de service!Où vous avez pris ça?

A l'expression "38 de service" je compris qui était mon visiteur. C'était le policier aux yeux trop rapprochés qui m'avait aidée à toucher mon chèque ... Il s'était souvenu de mon nom et de l'adresse que j'avais inscrits au dos du chèque.

... Je racontais mon histoire aux inspecteurs. L'autre voulu nier mais les policiers trouvèrent sur lui une carte de police... ils l’emmenèrent.

Le lendemain, les inspecteurs revinrent me voir. Ils m'expliquèrent que le flic en question était nouveau dans le métier, qu'il était marié et qu'il avait un bébé de quatorze mois. Ils me sauraient gré, me dirent ils, de ne pas porter plainte contre lui, ce qui aurait été fâcheux pour la réputation de la police.


Le sexe est une chose bien déroutante quand il vous laisse de glace. Quand je me réveillais le matin,après mon premier mariage, je me demandais si le monde entier était fou, à faire en permanence un tel battage autour du sexe. C'était un peu pour moi comme si j'avais entendu vanter du matin au soir les mérites incommensurables de la poudre à récurer.

... Ensuite, quand je me mis à lire, je tombai sur des mots comme "frigide","marginale" et lesbienne". Je me demandai alors si je n'étais pas les trois à la fois.

Un homme qui m'avait embrassée une fois m'avait dit qu'il était bien possible que je sois lesbienne parce que apparemment le contact des hommes-en l’occurrence, le sien-ne provoquait chez moi aucune réaction. ... Sans compter cette tendance inquiétante chez moi à toujours éprouver du plaisir en regardant une femme bien faite.

Maintenant que j'étais amoureuse, je savais qui j'étais. Pas lesbienne, en tout cas. Quant au monde, il n'était pas fou d'être à ce point excité par le sexe. En vérité, il ne l'était pas assez.


La gentillesse est la plus étrange qualité que l'on puisse trouver chez un aman-,ou chez n'importe qui.


Je restais à la maison, prenais des courts d'art dramatique, lisais des livres.

Un, surtout, m'emballa plus que tout ce que j'avais lu jusqu'alors : l'autobiographie de Lincoln Steffens. C'était pour moi le premier livre qui semblait dire la vérité sur les gens et sur la vie. Un livre plein d'amertume, mais de force qui ne se faisait pas simplement l'écho de toutes les fables dont j'avais toujours eu les oreilles rebattues, selon lesquelles les gens s'aimaient les uns les autres, la justice triomphait en toutes circonstances et les gens importants de la nation agissaient toujours au mieux des intérêts de leur pays. Lincoln Steffens savait tout sur l'injustice et sur les pauvres gens. Il connaissait les mensonges dont se sevraient certains pour se pousser en avant, connaissait l'arrogance des riches. C'était à croire qu'il avait eu une existence aussi dure que la mienne. J'adorais son livre. Pendant que je le lisais, j'oubliais que je n'avais pas de travail et que je n'étais pas "photogénique".

...

-A votre place, dit-il à mi-voix, je n'irais pas clamer mon admiration pour Lincoln Steffens. Ca ne peut que vous attirer des embêtements. On va raconte partout que vous êtes une rouge.

-Une rouge? M'étonnais-je.

-Une révolutionnaire, précisa M. Mankiewics. Ne me dites pas que vous n'avez jamais entendu parler des communistes?

-Pas beaucoup, dis-je.

-Vous ne lisez pas les journaux?

-Je saute ce qui m'ennuie.

...

Je n'arrivais pas à croire qu'on puisse s'en prendre à moi parce que j'admirais Lincoln Steffens. Le seul autre personnage politique que j'avais jamais admiré, c'était Abraham Lincoln. J'avais lu tout ce que j'avais pu trouver sur lui. C'était à mes yeux le seul Américain célèbre qui me ressemblait un peu, du moins dans son enfance.

Quelques jours plus tard, le service de publicité me demanda d'établir une liste des 10 plus grands hommes du monde. J'inscrivis en tête le nom de Lincoln Steffens et le type du service de publicité secoua la tête.

-Il va falloir rayer celui-là,dit-il. NOus ne voulons pas qu'on enquête sur Marilyn.

Je compris alors ... Je ne parlais donc plus jamais de lui, à personne... mais je continuai à lire le deuxième volume en secret et planquai les deux volumes sous mon lit ... ma première action clandestine.


Jamais un homme aux dents trop bien rangées ne m'a attirée. En vérité, les sourires de publicité pour dentifrice m'ont toujours déplu


J'avais rêvé toute ma vie d'avoir de l'argent, mais le million de dollars que J.H. m'offrait maintenant ne représentait rien pour moi.

-Je ne te quitterai pas, lui répondais-je. Et je ne te trahirai jamais. Mais je ne peux pas t'épouser, Johnny. Parce que tu vas guérir. Et plus tard, un jour ou l'autre, je risque de tomber amoureuse. ...

-Je ne guérirai pas et je veux que ma fortune te revienne quand je ne serai plus là.

Mais je ne pouvais pas dire oui. ... Il voulait être sûre que jamais plus de ma vie je ne connaîtrais la faim et la pauvreté.

... Joe Schenck a essayé de me convaincre.

-Qu'est ce que tu as a perdre?...

-Moi-même. Je ne me marierai que pour une personne que pour une seule raison-l'amour.

Il m'a demandé:

-Qui préfèrerais-tu épouser- un garçon pauvre que tu aimes ou un homme riche qui ne te déplaît pas?

-Un garçon pauvre que j'aime ais-je répondu.

-Tu me déçois, a-t-il rétorqué. Je te croyais plus fine mouche.

... Après sa mort ... je n'ai jamais regretté le million que j'avais refusé. Mais je n'ai jamais cessé de regretter ...,le meilleur homme du monde.


Les soirées hollywoodiennes non seulement me déconcertent, mais encore me déçoivent bien souvent. Et ma déception se précise par exemple lorsque je fais la connaissance d'une vedette que j'admirais depuis mon enfance. ... Je me suis souvent ainsi tenue silencieuse durant des heures au cours d'une réception à regarder mes idoles de l'écran se transformer sous mes yeux en fantoches sans envergure.


Les grands manitous des studios sont très jaloux de leurs prérogatives. Tout comme ceux de la politique, ils aiment choisir leurs propres candidats à la renommée. Ils n'aiment pas que le public s'en mêle et leur colle sur les bras une créature de leur choix en déclarant : "c'est elle qu'on veut."

Vendredi 7 janvier 2011 à 21:21

"... Il n'y a ni mal absolu ni bien absolu, juste de la pureté" (P.Smith)

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  P
atti Smith, l'amoureuse de Rimbaud, de la poésie cognante de liberté. Sa vie qu'elle nous raconte ici est celle de sa naissance d'artiste femme; une naissance victorieuse de la faim et de la misère nourrie par l'amour, l'amour  tendre et réciproque d'un artiste homme, Robert, que l'on pourrait définir comme étant son négatif tant son art est plus torturé et sexué que le sien et tant il se déployait aisément dans les cercles maniérés de l'époque telle la cour warholienne.

tout son récit se lit comme un roman doux autant que dure, un sucré salé mais où le beau est à la hauteur du pure. Robert et Patti, l'alpha et l'oméga fusionnés que la vie et ses quêtes finissent par séparer sans jamais les éloigner...

"naviguer dans l'atmosphère enfumée et psychédélique ... ne m'avait pas préparée à la révolution qui grondait. Il flottait un sentiment de paranoïa vague et déstabilisant, la ville bruissait de rumeurs secrètes, on entendait des bribes de conversations annonciatrices de révolutions à venir. ... je me débattais dans le réseau dense de la conscience culturelle dont j'avais jusque là ignoré l'existence même"

"J'avais vécu dans un monde de livre ... pour la plupart du 19è siècle. Même si je m'étais préparée à dormir sur des bancs, dans le métro ou dans des cimetières jusqu'à ce que je trouve du boulot, la faim qui me tenaillait constamment me prenait au dépourvu."

"Je vivais dans mon monde, rêvais des morts et de leurs siècles disparus."

".. le dessin qu'il avait fait... Je n'avais jamais vu quoi que ce soit d'approchant. La date m'a frappée également: le jour de la fête de Jeanne d'Arc. Le jour précisément où je m'étais promis de faire quelque chose de ma vie devant sa statue"

"Je commençais à le connaître. Il avait une confiance absolue en son travail et en moi, mais il se préoccupait constamment de notre avenir, comment nous allions survivre... Selon moi, nous étions trop jeunes pour ce genre de soucis. La liberté suffisait à me satisfaire."

"C'était l'uniforme qui l'attirait, exactement comme c'étaient les aubes de l'enfant de choeur qui l'avaient attiré vers l'autel. Mais sa loyauté c'était à l'art qu'il la réservait, pas à l'église ni à la nation."

"Nous vivions de pain rassis et de ragoût en boîte. Nous n'avions pas la télévision, pas le téléphone, pas la radio. Nous avions notre électrophone, toutefois, et nous remontions le bras de sorte qu'un disque choisi passe encore et encore pendant notre sommeil."

"en regardant Jim Morrison, j'ai eu une réaction étrange. ... j'observais le moindre de ses mouvements dans un état d'hyperconscience froide. ... J'ai senti que j'étais capable d'en faire autant. ... J'ai ressenti à son égard à la fois de l'attrait et un certain mépris. Je sentais sa gêne profonde aussi bien que sa suprême assurance. Tel un saint Sébastien de la côte Ouest, il exsudait un mélange de beauté et de mépris de soi, et une douleur mystique. ... J'avais un peu honte de la réaction que leur concert avait déclenchée chez moi."

"Le garçon que j'avais rencontré était timide et avait des difficultés à s'exprimé. Il aimait se faire guider, se faire prendre par la main pour pénétrer sans réserve dans un nouveau monde. Il était masculin protecteur, tout en étant féminin et soumis. Méticuleux dans son habillement et ses manières, il était également capable d'un désordre terrifiant dans son travail. Ses univers étaient solitaires et dangereux, en attente de liberté, d'extase et de délivrance."

"Robert croyait en le loi de l'empathie, en vertu de laquelle il pouvait, par sa volonté, se projeter dans un objet ou une oeuvre d'art, et influencer ainsi le monde extérieur. Il ne se sentait pas racheter par le travail qu'il accomplissait. Il ne cherchait pas la rédemption. Il cherchait à voir ce que les autres ne voyaient pas, la projection de son imagination."

Dans la guerre entre la magie et la religion, la magie est-elle victorieuse en fin de compte? Peut être le prêtre et le magicien étaient-ils autrefois une seule et même personne, mais le prêtre, apprenant son humilité face à Dieu, a abandonné le sortilège au profit de la prière."

"J'aspirais à l'honnêteté,
mais découvrait en moi de la malhonnêteté.
Pourquoi se consacrer à l'art?
Pour se réaliser, ou pour la beauté du geste?"

"Je ne me reconnaissais pas dans les mouvements politiques. Lorsque j'essayais de les rejoindre, je me sentais submergée par une autre forme de bureaucratie. Je me demandais si dans tout ce que je faisais il y avait une chose qui avait un sens."

"J'étais assez indépendante de mes parents. Je les aimais, mais je ne me souciais guère de ce qu'ils pouvaient penser de ma vie avec Robert."

"Des artistes comme Cocteau ou Pasolini, qui confondaient la vie et l'art, il (Robert) les respectait, mais pour lui, le plus intéressant d'entre eux, c'était Andy Warhol, qui rendait compte de la mise en scène humaine dont sa Factory tapissée d'argent était le théâtre. Je ne partageais pas le sentiment de Robert sur la question. Le travail de Warhol reflétait une culture que je voulais éviter. Je détestais la soupe, et la boîte ne m'emballait guère. Ma préférence allait à l'artiste qui transforme son temps plutôt qu'à celui qui se contente de le refléter."

"Je voyais la candidature de Kenedy (Robert) comme une voie par laquelle l'idéalisme pouvait se transformer en action politique significative de sorte que quelque chose puisse s'accomplir afin d'aider vraiment les plus démunis."

" "J'ouvre des portes, je ferme des portes", écrivait il (Robert). Il n'aimait personne. Il aimait tout le monde. Il aimait le sexe, il détestait le sexe. La vie est un mensonge, la vérité est un mensonge. Ses pensées se terminaient sur une blessure en train de guérir. "Je me tiens nu quand je dessine. Dieu me tient la main et nous chantons ensemble." Son manifeste d'artiste"

"Dans mon imagination livresque, l'homosexualité était une malédiction poétique ... je pensais qu'elle allait irrévocablement de pair avec l'affectation et l'extravagance. Je m'enorgueillisais de ne pas porter de jugement, mais j'en avais une conception étroite et provinciale. ... Je ne comprenais pas pleinement leur univers."

"J'ai compris qu'il avait essayé d'abjurer sa nature, de renier ses désirs, afin de nous préserver. ... Il avait été trop timide trop respectueux, il avait trop peur de parler de ces choses, mais on ne pouvait en douter, il m'aimait toujours, et je l'aimais aussi."

"Il avait lui aussi un chemin à suivre et n'aurait d'autre choix  que de m'abandonner en route. Nous avons appris que nous voulions trop. Nous ne pouvions donner qu'en fonction de ce que nous étions et de ce que nous avions. Séparés, nous réalisions avec une clarté plus éclatante encore que nous ne voulions pas être l'un sans l'autre."

"Lui et moi nous étions donnés à d'autres. A trop tergiverser nous avions perdu tout le monde, mais nous nous étions retrouvé. Ce que nous désirions, sans doute, c'était ce que nous avions déjà: un amant et un ami avec qui créer, côte à côte. Etre fidèles, sans cesser d'être libres."

Dimanche 26 décembre 2010 à 16:16


N
ée Norma Jeane Mortension à Los Angeles le 1er juin 1926 d'un père absent et d'une mère folle (elle sera directement mise en pension puis diverses familles d'accueil; Marilyn est une gémeau: "Jekyll and Hyde, two in one" dira t elle d'elle même et ce livre "Marilyn Monroe - fragments" plutôt que le mirage des studios d'Hollywood dont elle voulait s'affranchir nous révèle à traverses ses écrits intimes ici rassemblés le côté pure et romantique mais torturés de cette icône qui aurait voulu interpréter le rôle de Baby Doll d'Elia Kazar en 1956.

Comme le dit si bien Antonio Tabucchi dans la préface joliment bien titrée "la poudre du papillon" :

".. car si les personnes faiblement sensibles et intelligentes ont tendance à faire du mal aux autres, les personnes trop sensibles et trop intelligentes ont tendance à se faire du mal à elles-mêmes. Parce que ceux qui sont trop sensibles et trop intelligents connaissent les risques que comporte la complexité de ce que la vie choisit pour nous ou nous permet de choisir, ils sont conscients de la pluralité dont nous sommes faits non seulement selon une nature double, mais triple, quadruple, avec mille hypothèses de l'existence."

"voila le problème de ceux qui sentent trop et comprennent trop: que nous pourrions être tant de choses, mais il n'y a qu'1 vie et elle oblige à être 1 seule chose : cela que les autres pensent que nous sommes" (M.M.)

"elle était un poète au coin de la rue essayant de réciter ses vers à une foule qui lui arrache ses vêtements" (A.T.)


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"J'ai toujours ressenti le besoin d'être à la hauteur de ce que les aînés attendaient de moi,... je ne me sentais bien qu'en compagnie de gens plus jeunes ou plus âgés et avec eux je devenais une enfant en avance qui s'adaptait facilement sauf sur les terrains où sa propre classe d'âge, celle des 15/21ans, se trouvait impliquée...Toutes mes jalousies infondées étaient abolies par mon désir de me sentir une vraie personne prête à affronter des problèmes moins superficiels que ceux d'une ado typique"

"J'étais probablement une grande introvertie mais comme j'aimais les gens et avais des amis partout où je faisais l'effort de les cultiver, ma vie était peut être plus équilibrée qu'elle n'aurait pu l'être"

"ce n'es pas si drôle de se connaître trop bien ou de penser qu'on se connait. Chacun a besoin d'un peu de vanité pour surmonter ses échecs"

"Je ne supporte vraiment pas les êtres humains parfois. Je sais qu'ils ont tous leurs problèmes comme j'ai les miens mais je suis vraiment trop fatiguée pour ça. Chercher à comprendre, faire des concessions, voir certaines choses cela m'épuise tout simplement"

"Seuls quelques fragments de nous touchent un jour des fragments d'autrui. La vérité de quelqu'un n'est en réalité que ça - la vérité de quelqu'UN. On peut seulement partager le fragment acceptable par le savoir de l'autre ainsi on est presque toujours seuls."

"Mes sentiments ne trouvent pas à se développer dans les mots"

"Je trouve que la sincérité et être simple et directe comme (possiblement) j'aimerais est souvent pris pour de la pure stupidité mais puisqu'on n'est pas dans un monde sincère il est probable qu'être sincère est stupide" (1955-1956)

"j'ai toujours admiré les hommes qui avaient plein de femmes cela doit être ainsi quand on est l'enfant d'une femme insatisfaite. La monogamie est une idée creuse"

"2 et 2 ne font pas forcément 4"

"les expériences avec n'importe quel groupe impliquent l'exclusion. On doit distinguer les différents membres d'un groupe. Je n'ai jamais été très bonne pour appartenir à un groupe - Je veux dire un groupe de plus de 2 personnes"

"Je suis à l'aise avec les gens en qui j'ai confiance, que j'admire ou que j'aime, les autres je ne suis pas à l'aise avec eux"

"Dès que j'entre dans une scène je perds ma relaxation mentale pour je ne sais quelle raison ... Ma volonté est en éveil mais je ne peux rien supporter. J'ai l'air folle mais je crois que je suis en train de devenir folle. Merci de laisser Paula m'aider sur le film elle est la seule femme chaleureuse que j'ai jamais connue. C'est seulement au moment où j'arrive devant la caméra que ma concentration et tout ce que j'essaie d'apprendre m'abandonnent. alors je me sens comme si je ne faisais plus partie de l'humanité" (1956 pdt le tournage du film arrêt d'autobus)

"Je suis très sensible aux gens persécutés dans le monde mais je me suis toujours interdit de répondre à des questions personnelles touchant la religion"

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"... je ne sais pas - je ne sais rien. IL est arrivé QUELQUE CHOSE  je crois qui m'a fait perdre ma confiance. Je ne sais pas ce que c'est. Tout ce que je sais c'est que je veux TRAVAILLER. Oh Paula, j'aimerais tant savoir pourquoi je suis si angoissée. Je pense que je suis peut être folle comme l'ont été les autres membres de ma famille (ndlr sa grand mère et sa mère), qaund j'étais malade j'étais sûre de l'être. Je suis si heureuse que tu sois AVEC moi ici!" (1956)

"Quand je commence à me sentir soudain déprimée d'où cela provient-il (dans la réalité) peut être trouver la trace d'accidents du temps passé- sentiment de culpabilité? Prends conscience de tous les aspects sensibles. N'aie honte d'aucun sentiment ne les écarte pas non plus même légèrement. Ne pas regretter d'avoir dit ce que j'ai dit si je le pensais vraiment même lorsque ce n'est pas compris"

"plus j'y pense plus je me rends compte qu'il n'y a pas de réponses la vie doit être vécue et puisqu'elle est comparativement si courte (peut être trop courte - peut être trop longue - la seule chose que je sais, avec certitude, c'est que ce n'est pas facile) maintenant que je veux vivre et que je me sens d'un coup pas vieille pas préoccupée par les choses d'avant sauf me protéger moi - et ma vie - et de désespérément (prier) dire à l'univers que j'y crois" (1955/1956)

"Ma vie entière me déprime depuis toujours - comment puis je incarner une fille aussi gaie, juvénile et pleine d'espoirs - je me sers de ce dimanche de mes 14 ans où j'étais tout cela mais ... quelque chose s'emballe en moi dans la direction opposée vers la plupart des jours dont je peux me souvenir"

"...continuer à  regarder autour de moi - et même beaucoup plus - observer - pas seulement moi-même mais les autres et toute chose - prendre les choses pour ce qu'elle valent. dois faire de gros efforts pour travailler sur les actuels problèmes et phobies qui proviennent de mon passé- faire beaucoup beaucoup beaucoup plus plus plus plus d'efforts dans mon analyse..."

"Je sais que je ne serai jamais heureuse, mais je peux être gaie"

"j'ai une conscience très forte de la critique de moi-même mais je crois que je suis en train de devenir plus sage et plus tolérante à ce sujet"

"j'essaie toujours de clarifier et de redéfinir mes objectifs"

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1961, Marilyn croyant entrer à l'hôpital pour une cure de repos se retrouve enfermée malgré sa volonté dans une cellule psychiatrique à New York pendant 5 jours.

..."Je ne vous ait pas donné de nouvelles car j'étais enfermée avec tous ces pauvres fous. Je suis sûre de devenir folle si je reste dans ce cauchemar..."

"Il n'y avait aucune empathie à la Payne Whitney et cela m'a fait beaucoup de mal. ON m'a interrogée après m'avoir mise dans une "cellule "(c'est à dire en béton et tout) pour les grands AGITES, les grands dépressifs, sauf que je me sentais dans une sorte de prison pour un crime que je n'avais pas commis. J'ai trouvé ce manque d'humanité plus que barbare. On m'a demandé pourquoi je n'étais pas bien ici (tout étais sous clé;il y avait des barreaux partout, autour des lampes, sur les armoires, aux toilettes,aux fenêtres... et les protes étaient équipées de petites fenêtres pour que les malades soient visibles tout le temps; il y avait aussi sur les murs le sang et les graffitis des patients précédents). J'ai répondu qu'il faudrait que je sois folle pour aimer être ici...

Je pense que les médecins devraient apprendre quelque chose, mais ils ne sont intéressés que par les choses qu'ils ont apprises dans les livres... Peut être pourraient ils apprendre d'avantage en écoutant le mal de vivre d'un être humain. J'ai le sentiment qu'ils se préoccupent plus de discipline...

Ils m'ont demandé de me mêler aux autres patients; d'aller en ergothérapie. Pour quoi faire? leur ais je demandé. Vous pourriez coudre, jouer aux dames, aux cartes mêmes, ou encore tricoter... Ces choses étaient vraiment au plus loin de moi.

ls m'ont demandé pourquoi je me sentais différente alors je me suis dit que s'ils étaient assez bêtes pour me poser de telles questions, je devais leur donner une réponse toute simple: aussi ais je dit : parce que je le suis.

Le 1er jour, je me suis "mêlée" à une malade... Elle m'a suggéré d'appeler un ami pour me sentir moins seule. ... On m'avait dit qu'il n'y avait pas de téléphone à cette étage. ... Elle a paru choquée et bouleversée et m'a dit "je vais vous conduire au téléphone". ... Au moment où j'allais décrocher, un garde m'a arraché l'appareil des mains et m'a dit très fermement : VOUS n'êtes pas autorisée à utiliser ce téléphone. Et eux qui s'enorgueillaient  de leur atmosphère "comme à la maison". Je leur ai demandé (aux médecins) ce qu'il entendait par là. ... Eh bien, au 6è, on a de la moquette partout au sol et du mobilier moderne, à quoi j'ai répondu : oui, exactement ce que n'importe quel architecte d'intérieur peut fournir ... mais puisqu'on y traite des êtres humains, pourquoi ne pas avoir la moindre idée de ce qui fait l'intérieur d'un être humain?

.... Je pensais pas qu'on vous traiterait ainsi me dit la malade puis ajouta : je suis là à cause de ma maladie mentale; je me suis coupé la gorge plusieurs fois et tailladé les poignets, m'a t elle répétée 3 ou 4 fois. J'ai pensé à un refrain:

Mêlez vous les uns les autres mes frères sauf si vous êtes nés solitaires


Samedi 1er mai 2010 à 21:14

Mercredi 7 avril 2010 à 11:03


"Contrairement à ses contemporains, Pina Bausch travaille non pas par rapport à des formes à reproduire, des pas bien définis, mais par rapport à l'anatomie du corps de chacun, aux possibilités qui sont données ou non aux corps. Elle interroge ses danseurs pendant tout le processus de création et creuse la vie de chacun, leur passé, pour les faire danser."

Pina Bausch dénonce les codes de la séduction, la solitude dans le couple
et travaille sur les relations et les comportements humains.
Elle exprime la violence, la légèreté de l'être et du
paraître


http://wattie.cowblog.fr/images/pinabausch.jpg

Jeudi 30 juillet 2009 à 12:35



http://wattie.cowblog.fr/images/manonymousmarilynmonroecombo24079891.jpg

http://wattie.cowblog.fr/images/miltonbeauty2.jpg
Marilyn est une enfant
Marilyn son piano blanc

Marilyn cherche à aimer
mais ceux qui l'aiment ne l'aiment pas
Marilyn cherche l'Amour
mais Marilyn s'y trompe toujours
Marilyn offre son corps
Marilyn cherche la Mort

J and B s'partagent l'enfant femme
et Marilyn ne s'y trompe pas
J and B consomme la femme
qui est happy ici?
qui est happy?
happy
happy birthday kennedy!

Marilyn parle de son corps
Marilyn avec son corps
Marilyn ne parle pas
Marilyn a peur des mots
oh Marilyn pourquoi la vie
Marilyn, veut tant ta peau?

Marilyn cherche l'Amour
 mais Marilyn va tour à tour
oh Marilyn de corps en corps
Marilyn trouver la mort

Marilyn cherche à aimer
  Marilyn offre son corps
Marilyn cherche à aimer
mais Marilyn trouve la mort

et les tueurs s'amusent encore
Mais J and B boom! vont s'arrêter

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Dimanche 19 juillet 2009 à 16:17

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Exposition des oeuvres du peintre figuratif Francis Gruber
au musée des beaux arts à Nancy jusqu'au 17 août
puis du 18 septembre au 31 décembre
au musée d'arts Roger Quilliot à Clermont Ferrand


http://wattie.cowblog.fr/images/imgdelete.pngCe tableau fut exposé sous l'occupation allemande en 42 dans une galerie parisienne pour une
expo où trente peintres devaient réaliser une peinture évoquant leur maître de prédilection
.
Francis Gruber choisi le graveur Jacques Caillot Symbol à lui tout seul de pacifisme et de résistance.
Il représenta ici fidèlement l'une de ses oeuvres "le mandiant à la jambe de bois" issue
de la série
les gueux. Malgré de nombreux symboles de résistance la censure ne fit enlever qu'un bouquet
de fleur aux couleurs du drapeau français que brandissait le personnage principal.


  Né à Nancy, Francis Gruber n'a pas suivi la mode de l'art abstrait des années 30 où il lui préféra l'art figuratif et rejoindra le mouvement expressionniste français. Durant le trouble de ces années , avec la montée des fascismes,  sa peinture se caractérisa par un réalisme cataclysmique avec ses visages grimaçants de douleur. Ses traits  sont acérés et vifs autant que sa vie fut brève comme l'éclair; sa peinture est celle du chaos et du déséquilibre humain. Comme si  la fragilité de sa santé l'avait rendu plus réceptif à son environnement où tout allait trop vite où tout s' obscurcissait. Francis Gruber peigni tel un visionnaire, comme s'il avait pressenti la catastrophe mondiale et les atrocités humaines qui arrivèrent. 

http://wattie.cowblog.fr/images/xfm10610281317hmedium.jpg
"Job" peint vers la fin de la guerre. Sur la feuille peinte on lit:
« Maintenant encore, ma plainte est une révolte, et pourtant ma main comprime mes soupirs… »
tirée d'une vieille bible  que Francis Gruber avait trouvée chez lui puis lu.



 Asthmatique, Francis Gruber ne sera pas mobilisé pendant la seconde guerre mondiale, il rejoindra alors le front des artistes de la résistance. Depuis les années 1930, Francis Gruber a toujours été un peintre engagé notamment au sein de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires puis de la Maison de la  culture. Après guerre il sera adhérent, comme nombre d’artistes de sa génération, du Parti communiste français.


il mourut à Paris en 1948, à 36ans, de tuberculose. 


http://wattie.cowblog.fr/images/GruberLitRouge200.jpgLe lit rouge

Lundi 22 juin 2009 à 12:16




Le livre biographique sur Edie Sedgwick,
une héroïne des sixties, de la Factory
et de tout un monde qui fini par avoir sa peau.



http://wattie.cowblog.fr/images/371552445e7d1b7d81ao.jpgMalgré la lenteur du début du livre, on fini par ne plus le décrocher pris dans les tourments de la vie d'Edie qui ne sont pas si éloignés de notre époque; les années passent mais rien ne change vraiment. Sa vie et les mondes qu'elles rencontre sont instructifs sur la superficialité du monde des fêtards et aussi d'un certain milieu artistique ou chacun rêve de célébrité où tout est bon pour se faire de l'argent et construire sa renommer au nom de l'art.
Le quart d'heure de célbrité dont parlait Warhol, une célébrité aussi fugitive que creuse puisque sans conséquence sur le nerf de nos vies, à moins que ce ne soit nous, les récepteurs, qui ne sommes que voyeurs et cervelles creuses. 

 Pour ceux qui ne connaissent warhol qu'à travers les expos officielles et bourgeoises qui idôlatrent académiquement ces artistes en les dépouillant de leur chair, ils pourront se faire une idée plus fidèle du personnage et de son petit monde qu'aucun de ces promotteurs, j'en suis sûre, ne souhaiteraient rencontrer si ce n'est pour sucer un peu d'exostisme à forte sensation pour alimenter les  bavardages lors des vernissages ou autres galas du show bizz culturel.

"Edie était l'incarnation de la folie, du délire, de l'inventivité, de la révolte, des audaces et désincertitudes des années 60 et de tout ce que nous avions vécu. La provocation la plus insensée faisait de vous le héros du jour..." (Joel Schumacher)

"Les gens étaient tournés vers l'avenir dans un esprit de conquête qui se voulait optimiste, et que venait merveilleusement satisfaire la musique... l'idéologie de la défonce prônée par Leavy, le style imposé par Warhol et Edie" (Betsey Johnson)

"Edie...l'une des plus grandes figures des années 60, qui auront été, tout comme les années 20, une époque dominée par la jeunesse qui imposa alors son parlé, son humour et sa musique. Edie courait après la vie, qui parfois ne se laisse pas attraper aussi vite qu'on le désire. (diana Vreelen)

 
Warhol, la factory et toutes ces conneries des apparences

"On m'a sacrée fille de l'année, superstar et autres foutaises. Tous mes faits et gestes étaient sûrement motivés par les difficultés dans lesquelles je me débattais, car j'étais très perturbée... sitôt qu'un truc me bouleversait, je réagissais en faisant ci ou ça, en adoptant telle ou telle pose plus ou moins aberrante, en me défigurant et me mutilant d'une façon ou d'une autre. Et les gens s'imaginaient que je venais de lancer une nouvelle mode."(Edie)

"Warhol a bousillé des tas de gens, et surtout des tas de jeunes. C'est à la factory que j'ai commencé à me défoncer sérieusement, que j'ai vraiment été initiée à la défonce, en y trouvant beaucoup de plaisir. Tout m'y destinait et dans ce sympathique entourage, je me suis rapidement épanouie pour devenir une athlétique défoncée."(Eddie)

"Elle me raconte qu'elle a envie de plaquer... cet univers de frime délirante qui l'angoisse tant elle le trouve grossier, tant elle en a marre de fréquenter des malades qui feraient n'importe quoi pour se faire remarquer. Tous ces gens lui font pitié. Et elle résiste à tout ça... (Gerard Malanga)

Eddie l'accidentée

 
"Tous les deux ans environ, j'ai un accident ...
Mais un de ces jours, ce ne sera plus un accident"  (Edie)


http://wattie.cowblog.fr/images/9782267005240.jpg

Lundi 28 avril 2008 à 18:53

Vidéos Actustar sélectionnée dans Arts

Talentueux ou pas, vous en jugerez vous mêmes. D' ailleurs où se situe le talent, Dans la nouveauté de la création, dans son message, dans son esthétique,  dans la pratique de son créateur... ?

Ici le chanteur compositeur, Pete Doherty, comme le Marquis de Sade dans sa cellule dans le film Quills (voir aussi Marquis de Henri Xhonneux), utilise son sang pour ses dessins/collages. Cette pratique est-elle juste un moyen de provoquer pour faire parler de lui, de donner de la consistance à ses créations, de faire un lien avec la drogue qu'il consomme, d'illustrer l'artiste écorché ou de l'artiste qui  se donne à son art, à son public...? A vous de ressentir.

L'expos est ouverte tous les jours de 14h à 20h du 25/04 au 11/05 et se situe à la galerie Chappe au 21 rue Chappe à Paris 18è.


Mardi 22 avril 2008 à 15:36

Expos galerie du jour Agnès B.
Du 3 avril au 17 mai au 44 rue Quincampoix Paris 4è
 (M° Chatelet les Halles ou Rambuteau)
Gratuit
Avec photos, affiches,installations, projections (clips, concerts, interview dont une concernant A.Pacadis)


PostPunk, le mouvement Növö...
La vidéo de présentation introduite avec le survivant P.Eudeline, B.Dalle...


Mercredi 7 novembre 2007 à 21:38



 En ces jours miséricordieux...

  Je dois penser à cette Femme courageuse, modèle unisexe et digne héritière de son modèle Jeanne d' Arc: Christine de Pisan.

 Perdant mari et père, Christine de Pisan, cette femme aristocrate, loin de s'effondrer, après grande douleur,  su se redresser par deux fois pour toujours nourrir sa mère et ses 3 enfants, tenir tête aux frondes misogynes et miséreuses de son époque où les hommes osent encore dire que "les femmes veulent être violées" et défendre sa terre d' accueil, France, et dénoncer les traîtres au pouvoir.

 Une telle force d'âme et de caractère ne peux laisser indifférent et me motive profondément face à l' adversité de la vie.


Dueil Angoisseus
(Christine De Pisan, 1362-1431)

Deuil Angoisseux, Rage démesurée

Grief désespoir, plein de forcenement
Langurs sans fin et vie malheur
Pleine de pleure, d'angoisse et de tourment
Coeur douloureux, qui vit obscurément
Ténébreux corps sur le point de partir
Ai, sans soucier, continuellement
Et si je ne puis guérir, ni mourir.

Langurs sans fin et vie malheur
Pleine de pleure, d'angoisse et de tourment.

OUTRO
"Dans le monde, beaucoup d'hommes et de femmes, beaucoup d'enfants sourds et malentendants sont coupés de toutes communications, Étrangés au milieux de leurs frères, blessés par ceux qu'ils aiment. Que le seigneur les accompagnent pour que leurs yeux et leurs mains soient signes de la réconciliation."
(tiré d'un titre de Peste Noire)


Lundi 15 octobre 2007 à 11:16



  Le côté social et politique des communautés underground comme celle du mouvement Skinhead, apparu avec la scène Mods prolétaire fin 60, ne cesse décidément pas d' inpirer les cinéastes.


Après Made in Britain, American history X, The Believer et autres Pariah, voici  "This is England". Ce film, en plus de témoigner de la scène Skinhead et des problèmes sociaux dans la Grande Bretagne des années 80 a l' intérêt nouveau  d' avoir un réalisateur  qui fut lui-même neusk à 15ans.

 Etre skin, comme pour la plupart des sous cultures donne un moyens de se donner une identité que l' on s' imagine propre et sécurisante pour affronter une société héritée de nos parents qui plonge l' individu dans
la violence de la vie active et le noie dans l' anonymat.




Mais dans ces mini sphères les récupérations sont faciles (et les Batskin n'y auront pas échappé) et chez la classe populaire comme celle des skins, nos peurs sont agitées. Les responsables de nos problèmes sont vite désignés comme étant l' étranger alors qu' eux mêmes subissent les ravages sociaux économiques du capitalisme. Ce système nous dresse les uns contre les autres pour mieux réussir à nous exploiter.


 L' immigration n' a jamais été la cause du chômage et de notre misère sociale mais la conséquence du système économique et politique généralisé où une minorité exploite la majorité de l' humanité par seul souci d' enrichissement personnel. Tant que les humains seront éduqués dans un esprit de compétition et non de partage les inégalités grandiront et  des populations tenteront toujours de fuir la misère d' où ils vivent croyant trouver l' eldorado ailleurs.


De toute façon, rien ne pourra arrêter les flux migratoires et si la planète ne cesse d' être polluées par nos activités, les inondations continentales prévues dans le monde  (en France également) provoqueront des exodes de régions entières incontrôlables.
 Et vue que la majorité des pays pratiquent une politique nataliste, la surpopulation de notre planète s'annonce comme une évidence avec les pénuries alimentaires qui vont avec.


Le responsable de nos problèmes  est
 notre existence même


Mercredi 10 octobre 2007 à 10:51



La jeunesse a toujours dérangé et dérangera  tant qu' elle ne se rangera pas dans les rangs de l' ordre du marché.


Lundi 8 octobre 2007 à 15:59


 Il y a 40 ans Le Che fut assassiné sous les balles de l' Oncle Sam et de ses dictareurs serviteurs. Aujourd' hui Le Che irrite toujours les mêmes et fait toujours rêver les autres.

 Le communisme est mort disent les uns mais de quel communisme parle-t-on? Celui de Staline,  Mao, Chavez, Besancenot? Il ny a pas un mais des communismes.


Vous pourrez vous faire une idée de celui du Che

Samedi 22 septembre 2007 à 22:33



CONTROL

Le site officiel

12 ans après la parution de sa biographie "Ian Curtis et Joy Division histoire d'une vie" (Ed. Camion Blanc), écrite par sa veuve Deborah Curtis, co-productrice et sénariste de Control, voici la vie du chanteur du groupe Cold "Joy Division" flashée sur les écrans des salles obscures.

Samedi 15 septembre 2007 à 15:19



Chère Marie France,

Je vous ai découverte à travers un article publié dans un fanzine (L' ordonnance je crois) qui vous rendait hommage. Aussitôt, j' ai recherché des enregistrements audio de vous et j' ai trouvé la réédition de "39 de Fièvre". Le rock y est rétro mais j' aime deux trois ballades bien sixties et surtout le titre " Je ne me quitterai jamais" (qui ressemble d' ailleurs beaucoup à un titre de Lio).

Puis, je suis tombé sur votre autobiographie "Elle était une fois", comme si le destin l' avait mise sur ma route. C 'est étrange comme parfois des éléments d' un univers que l'on vis où dont on se passionne peuvent soudainement se présenter devant nous...

En même temps que Je vous découvrais et aimais,  d' autres merveilles illuminèrent mon coeur, le Film Edwig, Puis d' autres éléments de votre période 60/70 que j' aime virent alimenter ma passion comme l' actrice/chanteuse Zouzou que je découvris dans son autobio puis entendre dans "Zouzou l' intégrale", Alain Pacadis et la réédition de son journal, période punk 70, "Un jeune homme chic", la chanson "Ban Bang" dans la BO d'un film d' Araki, Nowhere, (que j' imaginais longtemps chantée par Sylvie Vartan) et il y a peu encore Alain Kan.



 Bien sûre je connaissais déjà depuis longtemps Nico, Marianne Faithfull, Eudeline et autres personnages underground de cette période mais ils font partis de mon univers plus sombre. Car comme beaucoup, je suis façonné de cette bifacette clair/obscure de souffre et d' étoiles argentées.

 j'aime malgré tout vivre dans un univers féérique capable de camoufler nos plaies de la vie et vous m' avez inspirez avec vos murs pailletés.

Merci d' avoir écrit votre vie.


Vendredi 10 août 2007 à 12:02


Nous avons connus A. Pacadis, nous connaissons P. Eudeline et nous avons redécouvert il y a peu D. Darc avec son émouvant "crève coeur" mais certains comme Marie France sont moins connus de cette trempe d'artistes écorchés à vif.


Et c'est le cas pour Alain Z Kan, disparu mystérieusement en Avril 90, durant tout son vivant interdit d'antenne et de promotion (le second "Heureusement en France on ne se drogue pas" de 1976 sera même interdit à la vente). Cette injustice est désormais réparée avec la réédition de ses trois premiers albums (manque curieusement le dernier "Parfum de nuit" de 1986) en coffret que vous pouvez écouter ici.

Documentaire


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