wattie

vivre ou survivre?

Dimanche 26 décembre 2010 à 16:30

Pieds nus, le zippo à la main gauche
pieds nus, que l'image ne soit pas fausse
tapis rouge au sol, de ses fibres l'essence s'envole
me monte à la tête et entre ouvre la fenêtre

pieds nus, je m'avance vers le cercle de cendres
à son centre trône un tabouret de bois à 3 pieds
pieds nus, une dernière pensée d'espoir, pouvoir la retrouver
un pied, deux pieds, me voici dessus, droit

la corde, telle une auréole, flotte au devant de moi
je la saisie, telle un calice et l'ajuste à mon propre coup
une dernière onde de Fauré avant de m'élever
puis fais de mon pied chuter le tabouret

le zippo tombe et enflamme le sol imbibé
juste le temps de sentir la chaleur et je parts

à défaut de savoir pour nos âmes
sûre que nos cendres seront désormais bien là réunies à jamais

Dimanche 26 décembre 2010 à 16:16


N
ée Norma Jeane Mortension à Los Angeles le 1er juin 1926 d'un père absent et d'une mère folle (elle sera directement mise en pension puis diverses familles d'accueil; Marilyn est une gémeau: "Jekyll and Hyde, two in one" dira t elle d'elle même et ce livre "Marilyn Monroe - fragments" plutôt que le mirage des studios d'Hollywood dont elle voulait s'affranchir nous révèle à traverses ses écrits intimes ici rassemblés le côté pure et romantique mais torturés de cette icône qui aurait voulu interpréter le rôle de Baby Doll d'Elia Kazar en 1956.

Comme le dit si bien Antonio Tabucchi dans la préface joliment bien titrée "la poudre du papillon" :

".. car si les personnes faiblement sensibles et intelligentes ont tendance à faire du mal aux autres, les personnes trop sensibles et trop intelligentes ont tendance à se faire du mal à elles-mêmes. Parce que ceux qui sont trop sensibles et trop intelligents connaissent les risques que comporte la complexité de ce que la vie choisit pour nous ou nous permet de choisir, ils sont conscients de la pluralité dont nous sommes faits non seulement selon une nature double, mais triple, quadruple, avec mille hypothèses de l'existence."

"voila le problème de ceux qui sentent trop et comprennent trop: que nous pourrions être tant de choses, mais il n'y a qu'1 vie et elle oblige à être 1 seule chose : cela que les autres pensent que nous sommes" (M.M.)

"elle était un poète au coin de la rue essayant de réciter ses vers à une foule qui lui arrache ses vêtements" (A.T.)


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"J'ai toujours ressenti le besoin d'être à la hauteur de ce que les aînés attendaient de moi,... je ne me sentais bien qu'en compagnie de gens plus jeunes ou plus âgés et avec eux je devenais une enfant en avance qui s'adaptait facilement sauf sur les terrains où sa propre classe d'âge, celle des 15/21ans, se trouvait impliquée...Toutes mes jalousies infondées étaient abolies par mon désir de me sentir une vraie personne prête à affronter des problèmes moins superficiels que ceux d'une ado typique"

"J'étais probablement une grande introvertie mais comme j'aimais les gens et avais des amis partout où je faisais l'effort de les cultiver, ma vie était peut être plus équilibrée qu'elle n'aurait pu l'être"

"ce n'es pas si drôle de se connaître trop bien ou de penser qu'on se connait. Chacun a besoin d'un peu de vanité pour surmonter ses échecs"

"Je ne supporte vraiment pas les êtres humains parfois. Je sais qu'ils ont tous leurs problèmes comme j'ai les miens mais je suis vraiment trop fatiguée pour ça. Chercher à comprendre, faire des concessions, voir certaines choses cela m'épuise tout simplement"

"Seuls quelques fragments de nous touchent un jour des fragments d'autrui. La vérité de quelqu'un n'est en réalité que ça - la vérité de quelqu'UN. On peut seulement partager le fragment acceptable par le savoir de l'autre ainsi on est presque toujours seuls."

"Mes sentiments ne trouvent pas à se développer dans les mots"

"Je trouve que la sincérité et être simple et directe comme (possiblement) j'aimerais est souvent pris pour de la pure stupidité mais puisqu'on n'est pas dans un monde sincère il est probable qu'être sincère est stupide" (1955-1956)

"j'ai toujours admiré les hommes qui avaient plein de femmes cela doit être ainsi quand on est l'enfant d'une femme insatisfaite. La monogamie est une idée creuse"

"2 et 2 ne font pas forcément 4"

"les expériences avec n'importe quel groupe impliquent l'exclusion. On doit distinguer les différents membres d'un groupe. Je n'ai jamais été très bonne pour appartenir à un groupe - Je veux dire un groupe de plus de 2 personnes"

"Je suis à l'aise avec les gens en qui j'ai confiance, que j'admire ou que j'aime, les autres je ne suis pas à l'aise avec eux"

"Dès que j'entre dans une scène je perds ma relaxation mentale pour je ne sais quelle raison ... Ma volonté est en éveil mais je ne peux rien supporter. J'ai l'air folle mais je crois que je suis en train de devenir folle. Merci de laisser Paula m'aider sur le film elle est la seule femme chaleureuse que j'ai jamais connue. C'est seulement au moment où j'arrive devant la caméra que ma concentration et tout ce que j'essaie d'apprendre m'abandonnent. alors je me sens comme si je ne faisais plus partie de l'humanité" (1956 pdt le tournage du film arrêt d'autobus)

"Je suis très sensible aux gens persécutés dans le monde mais je me suis toujours interdit de répondre à des questions personnelles touchant la religion"

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"... je ne sais pas - je ne sais rien. IL est arrivé QUELQUE CHOSE  je crois qui m'a fait perdre ma confiance. Je ne sais pas ce que c'est. Tout ce que je sais c'est que je veux TRAVAILLER. Oh Paula, j'aimerais tant savoir pourquoi je suis si angoissée. Je pense que je suis peut être folle comme l'ont été les autres membres de ma famille (ndlr sa grand mère et sa mère), qaund j'étais malade j'étais sûre de l'être. Je suis si heureuse que tu sois AVEC moi ici!" (1956)

"Quand je commence à me sentir soudain déprimée d'où cela provient-il (dans la réalité) peut être trouver la trace d'accidents du temps passé- sentiment de culpabilité? Prends conscience de tous les aspects sensibles. N'aie honte d'aucun sentiment ne les écarte pas non plus même légèrement. Ne pas regretter d'avoir dit ce que j'ai dit si je le pensais vraiment même lorsque ce n'est pas compris"

"plus j'y pense plus je me rends compte qu'il n'y a pas de réponses la vie doit être vécue et puisqu'elle est comparativement si courte (peut être trop courte - peut être trop longue - la seule chose que je sais, avec certitude, c'est que ce n'est pas facile) maintenant que je veux vivre et que je me sens d'un coup pas vieille pas préoccupée par les choses d'avant sauf me protéger moi - et ma vie - et de désespérément (prier) dire à l'univers que j'y crois" (1955/1956)

"Ma vie entière me déprime depuis toujours - comment puis je incarner une fille aussi gaie, juvénile et pleine d'espoirs - je me sers de ce dimanche de mes 14 ans où j'étais tout cela mais ... quelque chose s'emballe en moi dans la direction opposée vers la plupart des jours dont je peux me souvenir"

"...continuer à  regarder autour de moi - et même beaucoup plus - observer - pas seulement moi-même mais les autres et toute chose - prendre les choses pour ce qu'elle valent. dois faire de gros efforts pour travailler sur les actuels problèmes et phobies qui proviennent de mon passé- faire beaucoup beaucoup beaucoup plus plus plus plus d'efforts dans mon analyse..."

"Je sais que je ne serai jamais heureuse, mais je peux être gaie"

"j'ai une conscience très forte de la critique de moi-même mais je crois que je suis en train de devenir plus sage et plus tolérante à ce sujet"

"j'essaie toujours de clarifier et de redéfinir mes objectifs"

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1961, Marilyn croyant entrer à l'hôpital pour une cure de repos se retrouve enfermée malgré sa volonté dans une cellule psychiatrique à New York pendant 5 jours.

..."Je ne vous ait pas donné de nouvelles car j'étais enfermée avec tous ces pauvres fous. Je suis sûre de devenir folle si je reste dans ce cauchemar..."

"Il n'y avait aucune empathie à la Payne Whitney et cela m'a fait beaucoup de mal. ON m'a interrogée après m'avoir mise dans une "cellule "(c'est à dire en béton et tout) pour les grands AGITES, les grands dépressifs, sauf que je me sentais dans une sorte de prison pour un crime que je n'avais pas commis. J'ai trouvé ce manque d'humanité plus que barbare. On m'a demandé pourquoi je n'étais pas bien ici (tout étais sous clé;il y avait des barreaux partout, autour des lampes, sur les armoires, aux toilettes,aux fenêtres... et les protes étaient équipées de petites fenêtres pour que les malades soient visibles tout le temps; il y avait aussi sur les murs le sang et les graffitis des patients précédents). J'ai répondu qu'il faudrait que je sois folle pour aimer être ici...

Je pense que les médecins devraient apprendre quelque chose, mais ils ne sont intéressés que par les choses qu'ils ont apprises dans les livres... Peut être pourraient ils apprendre d'avantage en écoutant le mal de vivre d'un être humain. J'ai le sentiment qu'ils se préoccupent plus de discipline...

Ils m'ont demandé de me mêler aux autres patients; d'aller en ergothérapie. Pour quoi faire? leur ais je demandé. Vous pourriez coudre, jouer aux dames, aux cartes mêmes, ou encore tricoter... Ces choses étaient vraiment au plus loin de moi.

ls m'ont demandé pourquoi je me sentais différente alors je me suis dit que s'ils étaient assez bêtes pour me poser de telles questions, je devais leur donner une réponse toute simple: aussi ais je dit : parce que je le suis.

Le 1er jour, je me suis "mêlée" à une malade... Elle m'a suggéré d'appeler un ami pour me sentir moins seule. ... On m'avait dit qu'il n'y avait pas de téléphone à cette étage. ... Elle a paru choquée et bouleversée et m'a dit "je vais vous conduire au téléphone". ... Au moment où j'allais décrocher, un garde m'a arraché l'appareil des mains et m'a dit très fermement : VOUS n'êtes pas autorisée à utiliser ce téléphone. Et eux qui s'enorgueillaient  de leur atmosphère "comme à la maison". Je leur ai demandé (aux médecins) ce qu'il entendait par là. ... Eh bien, au 6è, on a de la moquette partout au sol et du mobilier moderne, à quoi j'ai répondu : oui, exactement ce que n'importe quel architecte d'intérieur peut fournir ... mais puisqu'on y traite des êtres humains, pourquoi ne pas avoir la moindre idée de ce qui fait l'intérieur d'un être humain?

.... Je pensais pas qu'on vous traiterait ainsi me dit la malade puis ajouta : je suis là à cause de ma maladie mentale; je me suis coupé la gorge plusieurs fois et tailladé les poignets, m'a t elle répétée 3 ou 4 fois. J'ai pensé à un refrain:

Mêlez vous les uns les autres mes frères sauf si vous êtes nés solitaires


Jeudi 9 décembre 2010 à 18:18

 

Samedi 4 décembre 2010 à 15:20

Jeudi 2 décembre 2010 à 11:42

http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/6belledeesse6delamour6.musicblog.fr/images/gd/1234630637/L-AMOUR-VERS-L-AMITIE.jpg

j'aimerais te bisous sur les yeux
j'aimerais te caresser les cheveux
ta chevelure étendue sur ton dos mis à nu

te bisous sur la bouche
épandre le sourire de tes lèvres sur les miennes
descendre à la pointe de tes seins
les aiguiser de ma langue
les ventouser à pleine bouche

survoler le mont de vénus jusqu'au au bas de ton pubis
retrousser tes lèvres de ma langue comme on sillonne les plaines
ma tête compressée entre tes cuisses
humide et chaude tu es offerte au point de me recevoir, je t'aime

en toi je suis à toi et nous fusionnons de luxure et d'ivresse
au paradis sur terre la clef est la chair maitresse

http://img78.exs.cx/img78/8427/love9ed.gif

Mercredi 1er décembre 2010 à 21:55

Courir sous les bombes un jour de noël
prier la lune quand le soleil s'éteint
je fuis les couples quand je vis seul
entendre rire quand mes joue se mouillent

cirer les pompes qui nous piétinent
faire le beau face au pouvoir
faire le grand face au petit
de mesquineries en tragédies
je crache à la gueule de ces farces aux non-dit

faire partager celui qui n'a rien
économiser celui qui croule sous les biens
l'argent est roi dans ce monde de vaux rien

courir sous les bombes un soir de noël

la neige est en sang les eaux sont en noir
la terre est laminée à coup de hachoir
finir sous la pluie mort déshydraté
mourir d'asphyxie le ventre gonflé d'air
des plans stérilisés vendus aux enchères
les bourses martèlent le pas au mépris des misères

la terre nourricière est comme cette femme ménopausée

Mercredi 1er décembre 2010 à 21:43

Au nom de Dieu ils ferment les yeux
au nom de Dieu les corps meurtris
austérité de la vie pour mieux accepter la mort

au nom de Dieu il ne faut jouir
au nom de Dieu il se fait juge
au nom de Dieu il est tyran

les religions tuent les penseurs
chacune se dit seule vérité
chacun se dit l'unique

qui a ses mains vierges de sang?
tu ne tueras point sauf pour la cause
tu ne jugeras pas il sont là pour ça

ton corps est ta prison il leur appartien
ta sexualité les concerne autant que tes pensées

Mercredi 1er décembre 2010 à 21:28

http://i34.servimg.com/u/f34/11/89/96/00/mabon110.jpg

Parlent les arbres au souffle du vent
sifflent les branches en hivers
frétillent les feuilles en été

contemple la nature s'enchanter
ces herbes folles coiffées par les airs
ces ondes infimes onduler sur l'étang
tantôt par les cygnes tantôt par les vents

la vie est en tout et la vie est sacrée

aux chants des oiseaux la nature étincelle
se rassemblent les fées aux beautés éternelles
aux feux des solstices s'élèvent les joies
dansent les rondes scellées par la foi

le cercle est le tout et le tout infini

http://i34.servimg.com/u/f34/11/89/96/00/yule-f10.jpg(solstice d'hivers et autres dates)

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