Ma vie, depuis le cancer de ma fleur, sortait progressivement du chemin des glaces. Je n'avais pas encore retrouvé le gout pour la fête, pas même pour un anniversaire; je n'avais aucun gout pour célébrer de champagne quelque évènement que ce soit. Mais je reprenais, malgré tout, l'espoir de rejoindre les jours heureux.
Mais la vie qui sait se faire cruelle, s' est acharnée encore sur la santé de ma femme, non content de lui faire perdre en grande partie sa vue, voilà qu'elle s'en prend maintenant à sa colonne.
Nous allons de nouveau être séparés un mois pour un remplacement d'une vertèbre qui se désintègre de l' intérieur par ce cylindrome, sans savoir si elle en ressortira paralysée.
Et nous devons encore attendre mercredi avant de savoir si des organes sont atteints ou non.
La vie va de nouveau se figer, perdre tout avenir, ne me laissant plus le gout à grand chose. Si j' avais un bouton de veille, je me mettrais de suite en hibernation. Je ne recherche plus l'épanouissement mais le refuge, se distraire l'esprit pour fuir les crises d'angoisse.
Quand les finances nous font défauts, il y a toujours le plaisir du gratuit, mais quand la santé fou le camp, reste le néant. Sans compter qu'avec le temps, la maladie ronge les deux.
Adolescent pourtant j' ai traversé cette détresse pour avoir moi-même été opéré de la colonne vertébrale (qui n'est plus qu'une barre rigide désormais). Mais ma vie avait repris et mes "frères" de chambre, souvent plus mal que moi, avaient largement contribué à dissoudre mon handicap.
Mais aujourd'hui, je ne sais où demain nous conduit. Si je pouvais être aussi forte qu'elle...
Mais la vie qui sait se faire cruelle, s' est acharnée encore sur la santé de ma femme, non content de lui faire perdre en grande partie sa vue, voilà qu'elle s'en prend maintenant à sa colonne.
Nous allons de nouveau être séparés un mois pour un remplacement d'une vertèbre qui se désintègre de l' intérieur par ce cylindrome, sans savoir si elle en ressortira paralysée.
Et nous devons encore attendre mercredi avant de savoir si des organes sont atteints ou non.
La vie va de nouveau se figer, perdre tout avenir, ne me laissant plus le gout à grand chose. Si j' avais un bouton de veille, je me mettrais de suite en hibernation. Je ne recherche plus l'épanouissement mais le refuge, se distraire l'esprit pour fuir les crises d'angoisse.
Quand les finances nous font défauts, il y a toujours le plaisir du gratuit, mais quand la santé fou le camp, reste le néant. Sans compter qu'avec le temps, la maladie ronge les deux.
Adolescent pourtant j' ai traversé cette détresse pour avoir moi-même été opéré de la colonne vertébrale (qui n'est plus qu'une barre rigide désormais). Mais ma vie avait repris et mes "frères" de chambre, souvent plus mal que moi, avaient largement contribué à dissoudre mon handicap.
Mais aujourd'hui, je ne sais où demain nous conduit. Si je pouvais être aussi forte qu'elle...
On croit toucher le fond
et on s' aperçoit qu' il y a encore plus profond...
A ma petite Fleur qui s' accroche...