John Heartfield (1891-1968), activiste communiste (tendance marxiste) allemand, pacifiste et antifasciste, très apprécié notamment par un certain Ian Curtis, était un artiste peintre avant-gardiste (Dadaïste). Peu après avoir rencontré le peintre dessinateur G.Gross en 1915, il abandonna la peinture pour trouver un art libre de toute règle et capable d'être compris de tous; ce sera le photomontage (collage).
C'est en fait son métier de facteur durant la première guerre mondiale, en voyant comment les soldats au front réussissent à esquiver la censure en juxtaposant divers articles et photos qu'il inventera son art du collage: créer un message en juxtaposant divers éléments.
Depuis cet instant, John Heartfield ne voudra plus être considéré comme un artiste et sera surnommé "le monteur". Son art du collage représente à ses yeux un art de masse. Il s'expliquera ainsi à Moscou en 1931:
"Nous devons... utiliser le photomontage (collage) comme moyen de lutte de classe... le photomontage peut devenir un véritable art de masse parceque le photomonteur n'a pas besoin de capacité particulière de peintre ou de graphiste..." (le "Fais le toi-même" de l'époque).
Beaucoup le rejoindront sur l'idée que l'art doit utiliser un nouveau langage compréhensible et utilisable par la masse afin d'être capable d'agir sur tous les aspects de sa vie quotidienne. C'est un peu comme la différence entre le journaliste ou photographe qui se contente de relater un fait ou une situation de façon neutre, sans légende et le journaliste ou photographe dit d'investigation qui va enquêter sur le sujet puis l'expliquer et le commenter.
Aujourd' hui, nous sommes inondés d'art devenu produit expurgé de toute combativité, créé pour être vendu puis recyclé comme bande sons ou d'images pour encore d'autres produits à vendre. On ne cherche pas à informer la masse mais à la gaver. L'art n'est plus un moyen de communication mais un moyen d'épargner son surplus d'argent.
Depuis cet instant, John Heartfield ne voudra plus être considéré comme un artiste et sera surnommé "le monteur". Son art du collage représente à ses yeux un art de masse. Il s'expliquera ainsi à Moscou en 1931:
"Nous devons... utiliser le photomontage (collage) comme moyen de lutte de classe... le photomontage peut devenir un véritable art de masse parceque le photomonteur n'a pas besoin de capacité particulière de peintre ou de graphiste..." (le "Fais le toi-même" de l'époque).
Beaucoup le rejoindront sur l'idée que l'art doit utiliser un nouveau langage compréhensible et utilisable par la masse afin d'être capable d'agir sur tous les aspects de sa vie quotidienne. C'est un peu comme la différence entre le journaliste ou photographe qui se contente de relater un fait ou une situation de façon neutre, sans légende et le journaliste ou photographe dit d'investigation qui va enquêter sur le sujet puis l'expliquer et le commenter.
Aujourd' hui, nous sommes inondés d'art devenu produit expurgé de toute combativité, créé pour être vendu puis recyclé comme bande sons ou d'images pour encore d'autres produits à vendre. On ne cherche pas à informer la masse mais à la gaver. L'art n'est plus un moyen de communication mais un moyen d'épargner son surplus d'argent.
Pour John Heartfield, un artiste doit travailler comme agitateur.
Durant la première guerre mondiale dont il dénoncera la folie, John Heartfield rejoindra les Spartakistes et combattra, à travers son art et la revue satirique antimilitariste " Nouvelle Jeunesse" (véritable nouveauté dans la presse écrite), l'empire germanique, le nationalisme allemand et la République de Weimar.
Puis, cette guerre finie, il alertera l'opinion sur la montée du fascisme et combattra le parti nazi d'Hitler jusqu'à l'arrivée au pouvoir de ce dernier où il échappera de peu aux camps de concentration en s'échappant du balcon de son domicile que les nazis venaient de forçer pour l' arrêter. Ironie de l'histoire, en fuyant cette Allemagne nazi, il fut emprisonné dans un camp de concentration Britanique en juillet 1940 comme "allemand hostile" pendant 6 semaines d'où il sortira grâce à l'intervention de 2 parlementaires anglais et parceque sa santé, due aux conditions carcérales, devenait catastrophique.
A la fin de cette seconde guerre mondiale, il finira sa vie en Allemagne de l' Est où il participera activement à l'expérience socialiste. Mais sa santé ne se remettra jamais des 6 semaines passé en camp et, le coeur trop affaibli, il en mourra le 26 avril 1968 à Berlin.
Puis, cette guerre finie, il alertera l'opinion sur la montée du fascisme et combattra le parti nazi d'Hitler jusqu'à l'arrivée au pouvoir de ce dernier où il échappera de peu aux camps de concentration en s'échappant du balcon de son domicile que les nazis venaient de forçer pour l' arrêter. Ironie de l'histoire, en fuyant cette Allemagne nazi, il fut emprisonné dans un camp de concentration Britanique en juillet 1940 comme "allemand hostile" pendant 6 semaines d'où il sortira grâce à l'intervention de 2 parlementaires anglais et parceque sa santé, due aux conditions carcérales, devenait catastrophique.
A la fin de cette seconde guerre mondiale, il finira sa vie en Allemagne de l' Est où il participera activement à l'expérience socialiste. Mais sa santé ne se remettra jamais des 6 semaines passé en camp et, le coeur trop affaibli, il en mourra le 26 avril 1968 à Berlin.