Mardi 20 novembre 2007 à 20:49
Alors les cheminots feraient grève pour le bien de tous, le public comme le privé?
Pourquoi n'avoir pas bougé quand il s'agissait du passage au 40 années de cotisation salariales dans le privé alors? L'action solidaire aurait été nettement plus claire et plus utile qu'à présent où la majorité des salariés sont passés à ce rallongement forcé de la durée du temps de travail dans une vie.
Car aujourd'hui la chose est faite et ce n'est pas ce mouvement de grève qui y changera quelque chose en tout cas pas pour nous, salariés du privé. Car pour les cheminots, j'imagine qu'à défaut de pouvoir rester aux 37 années de cotisations des rallonges salariales ou autres avantages vous seront sans doute accordés ou préservés.
Si vraiment la fonction public était difficile , il n'y aurait pas tant de candidats surdiplômés pour s'y présenter!
Dans le privé non plus les salaires n'évoluent pas, encore moins les postes et en plus nous avons la précarité et la pression de la rentabilité économique dont on commence seulement à parler dans le public. Et nous n'avons pas tous ces avantages réservé aux salariés du service publique comme ceux des crédits, du logement, des soins, du pourcentage du salaire versé pour la retraite etc...
Mes propos vont paraitre réacs ou démagos. Mais si l'on sort de l'impression que je pourrais donner d'être anti grève ou anti-fonctionnaire et que l'on se penche honnêtement sur les motifs de leur grève, je ne pense pas que l'on puisse trouver cette action légitime et encore moins bénéfique à l'ensemble des salariés qui, au contraire, perdent une partie de leur salaire si ils ne peuvent se rendre sur leur lieu de travail et qui usent leurs nerfs dans cette galère dont ils ne sont pas les responsables et qu'ils n'en seront jamais les bénéficiaires.
Si les cheminots veulent servir la communauté toute entière alors qu'ils fassent des grèves inter-professionnelles! Mais cela, les syndicats n'en font jamais, les actions sont toujours limitées à un secteur professionnel. Ainsi plus la syndicalisation est facile et sans risque, plus les actions sont menées.
Mais que peuvent faire les salariés du privé où être syndiqué et encore plus gréviste met en péril son emploi et ses conditions de travail?
Il n'y a aucune solidarité la-dedans!
De plus toutes les professions n'ont pas les mêmes pouvoirs d'action. Les salariés du transport peuvent emmerder beaucoup, les éboueurs aussi tout comme ceux du courrier ou des énergies mais les vendeurs ou les caissières d'un magasin par exemple, quelle pouvoir d'action peuvent ils avoir?
Ils sont pourtant bien en droit de se plaindre avec leur précarité, leur SMIC, leurs horaires de merde, les clients chiants, les week end inexistants...
Les cheminots voudraient nous calmer et nous faire supporter le fait qu'ils nous obligent à soit ne pas bosser et risquer de perdre son taf, soit de pourrir sur les quais par des saisons froides (car ils ne choisissent jamais de faire grève pendant les belles saisons bien sure, leur CE leur propose de telles voyages en vacances!) et rentrer chez soi pour juste dormir car le stress de la journée risquerait de faire dégénérer notre vie de couple quand on en a une.
Est ce qu'ils se bougent pour les hôpitaux? les infirmières sont pourtant bien à plaindre elles!
Pensent-ils seulement à celles et ceux qui doivent se rendre aux hôpitaux pour voir leur proche ou pire, obtenir des soins?
Que les cheminots assument leur égoïsme!
Nous le connaissons, tous les ans nous le vivons!
On n'entre pas dans le service public pour obtenir des privilèges mais pour servir les citoyens!
Ces citoyens qui paient le service public et rémunèrent ses salariés.