C'est à ce moment que vous vient la sensation désagréable d'avoir servi de passerelle ou je ne sais quelle ressource que l'on pompe et que l'on jette comme une vulgaire marchandise. Puis vous analysez la situation et vous repensez à toutes les personnes que cet ami a jeté ou jugé sans même les connaître ou sans même avoir pris la peine de les comprendre sous prétexte qu'il a déjà sa vie à gérer et que ces personnes ne lui apportait rien et que la gentillesse ne l'intéresse pas plus que ça s'il ne fait pas parti de la communauté goth qu'il croit connaitre au point de décider qui en est et qui n'en est pas...
L'amitié pour lui se limiterait-elle à une relation asseptisée où aucune différence ou accroc ne doivent transpirer ou les problèmes ou handicaps doivent se tairent et seuls les bons côtés doivent être vus?
L'amitié pour lui serait elle un faire valoir où il faudrait être beau où connaître du beau monde? Se lierait-il d'amitié par unique intérêt?
Bref, on tombe parfois des nus avec certains amis, qui se façonnent un personnage doux et limite naïf/enfantin. Sans doute son attachement aux principes pseudoélitistes est-il la cause de son sectarisme digne de ces sociétés où règne le politiquement correcte.
Toujours veiller à ne pas déborder de sa ligne blanche, tout cela était finalement bien fatigant, comme si on se retrouvait à sortir avec un surveillant, garant de sa dite bonne société, sans penser une seconde que la vie n'est simple pour personne et que chacun gère au mieux mais, surtout, que l'échange ou le mélange des genres tant que toute méchanceté ou vice d'esprit est absent enrichi et rend la vie moins grise.
Car, quoi qu'il en dise, la gentillesse est bien plus importante qu'une "passion" commune, surtout quand celle-ci se limite à une apparence.
Car le goth est une vaste culture qui englobe de multiples sous-cultures dont, ne lui en déplaise, l'une des principales racines plonge dans le punk et où l'esprit d'un Oscar Wilde est bien plus présente qu'un roman d'Anne Rice; même si ces derniers sont bien présents et soit dit en passant regroupe certains points d'esprit d'OW (comment pouvoir dire qu'une personne n'est pas goth parcequ'elle ne connaît pas Anne Rice ou ceci ou celà; je me souviens à ce propos qu'à la sortie d'entretien avec un vampire circulait plutôt l'argument inverse "ça y est ça lit Anne Rice et ça se dit goth") tout ça ne sont que des commentaires enfantins de personnes qui voudraient s'approprier un mouvement, né bien avant eux, pour s'en faire un petit clan fermé (hey! créez votre secte!). Et surtout, les esprits fermés n'y ont pas leur place car, comme tout mouvement underground, même si ces dernières années le goth serait plutôt overground si l'on se contente de le survoler, le goth est une culture subversive et l'adgectif "dégénéré" n'a pas sa place pour condamner les gens, encore moins pour juger des inconnus.
Heureusement, la vie continue et ces expériences malheureuses, heureusement, n'achèvent pas ma vie. Simplement il faudrait que ces gens sachent que rien n'est anodin que certaines personnes jugées vivent plus ou moins bien ce genre de chose. Alors leur gentillesse elfique montée de toute pièce, qu'ils se la garde si c'est pour détruire des personnes simples mais honnêtes qui ne lui suffisent apperemment pas.